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29/06/2017

Le brouillard tombe sur Deptford, Ann Granger

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J'avais été très déçue par Le témoignage du pendu, le cinquième volume des aventures de Lizzie et Ben Ross mais je n'avais pas envie pour autant d'arrêter définitivement la lecture de cette série. En commençant Le brouillard tombe sur Deptford j'espérais vraiment retrouver la qualité des quatre premiers romans. Mes retrouvailles avec les héros ne furent pas complètement réussies. 

Mrs Clifford est retrouvée la nuit dans une ruelle de Deptford, quartier malfamé de Londres. La présence du cadavre de cette femme bien vêtue et respectable dans le quartier trouble les policiers. Dépassés par les nombreuses affaires de Deptford, les inspecteurs du secteur demandent à Scotland Yard de les aider. Benjamin Ross débute son enquête et découvre que le dernier homme à avoir vu cette femme vivante n'est autre qu'un membre de la famille de Lizzie par alliance. Edgar Wellings est un joueur fauché qui avait une bonne raison de vouloir faire taire Mrs Clifford. Alors que Ben aura à coeur de résoudre cette énigme, Lizzie essaiera d'étouffer le scandale et de protéger sa famille.

Cette dernière enquête du couple présente une intrigue moins prenante que celles des premiers volumes. Je l'ai trouvée un peu lente, comme celle du Témoignage du pendu. Un membre de la famille de Lizzie, une jeune femme qui lui demande souvent son soutien, est assez agaçante. Mais Ann Granger installe très bien le cadre de l'histoire et décrit la misère de nombreux Londoniens du XIXe siècle. Pour la première fois de la série, Ann Granger nous donne à voir la grande pauvreté et le lecteur s'interroge vraiment sur les problèmes sociétaux de cette époque.

Lu dans le cadre de la lecture commune sur Ann Granger dans le mois anglais de Lou et Cryssilda.

Fanny

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24/06/2017

Meurtre en Mésopotomie, Agatha Christie

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Pour la lecture commune polar du mois anglais j'ai choisi un Agatha Christie qui n'est pas son roman le plus "british" .... mais je l'avais depuis un moment dans ma pile à lire et j'avais particulièrement envie de le lire !

J'aime beaucoup me plonger dans les romans de la reine du crime: on est rarement (voire jamais) déçu et elle me donne toujours un petit coup de jeune. Quand je lis un Agatha Christie, j'ai l'impression d'être de nouveau l'adolescente de 13 ans qui terminait vite ses devoirs pour se plonger dans Dix Petits nègres, Mort sur le Nil ou La mort n'est pas une fin.

Dans Meurtre en Mésopotamie, la narratrice est une infirmière: Amy Leatheran. Cette jeune femme vient s'installer dans un chantier de fouilles pour s'occuper de Mrs Leidner, l'épouse d'un archéologue. Terrifiée, celle-ci affirme qu'un homme portant un masque l'observe par la fenêtre la nuit, qu'elle reçoit des lettres anonymes de menaces et que quelqu'un cherche à la tuer. Amy se rend compte que l'ambiance sur le chantier est empoisonnée par des rancunes et que chacun a un ragot à lui raconter sur sa patiente. Mrs Leidner est finalement assassinée alors que personne ne prenait au sérieux ses angoisses.... 

Hercule Poirot sera confronté à un mystère de taille : personne ne semble être entré dans la cour qui donne accès à la chambre de la victime durant toute l'après-midi du meurtre. Il devra comprendre la personnalité énigmatique de la victime en fouillant dans son passé pour trouver son assassin. 

J'ai toujours beaucoup aimé les enquêtes qui se déroulaient en Afrique. Meurtre en Mésopotamie nous fait voyager mais nous pousse aussi à utiliser nos petites cellules grises ! (pour une fois j'avais trouvé l'assassin et le mobile mais pas le moyen employé pour arriver à ses fins...)

Lu dans le cadre de la lecture commune polar pour le mois anglais de Lou et Cryssilda. 

Fanny

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21/06/2017

La Séance, John Harwood

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J'ai découvert ce titre grâce à Victoria du blog Mango and Salt. On ne peut le trouver qu'en grand format ou en poche d'occasion.

Le roman débute à la la fin du XIX e siècle par le récit de Constance Langton. Cette jeune fille est confrontée au décès d'Alma, sa petite soeur, et à la dépression de sa mère. Pour lui redonner courage, elle l'amène dans des sociétés spiritualistes afin de convoquer la présence d'Alma. Débute alors pour Constance un premier contact avec l'étrange et le surnaturel qui se développera au cours du roman. Après le décès d'un parent éloigné, Constance hérite de Wraxford Hall, un manoir maudit dans le Suffolk. John Montague, un avocat, la contacte pour cet héritage inattendu et la met en garde: si elle veut rester en vie, elle ne doit jamais habiter dans ce manoir.

John Montague est le premier à remonter le temps pour raconter à Constance et aux lecteurs le passé inquiétant de ce manoir et de ses habitants. Son récit sera complété par celui d'Eleanor Unwin, disparue après une nuit d'orage dans ce manoir. De nombreux événements marquants se sont déroulés dans ce manoir au fil des générations: morts violentes, disparitions mystérieuses, fantômes rôdant dans les bois alentours... Constance prendra alors des risques pour percer les mystères de ce manoir et connaître la vérité sur ses ancêtres.


Les 150 premières pages ont été difficiles à lire, je n'accrochais pas vraiment et j'avais l'impression de survoler les événements avec ces nombreux personnages sans me plonger complètement dans l'histoire. Mais ensuite je n'ai plus lâché ce roman. John Harwood force son lecteur à être actif pendant sa lecture : les événements sont énigmatiques mais les personnages aussi, on doute de la véracité de leur témoignage et on reste attentif à chaque détail. On est happé par l'intrigue et l'ambiance gothique, on frissonne à certains moments avec les personnages et on reconstitue cet immense puzzle avec plaisir. Ce roman est parfait pour la période d'Halloween pour son ambiance gothique ou simplement si on veut passer un bon moment de lecture.

Lu dans le cadre du mois anglais chez Cryssilda et Lou

Fanny

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16/06/2017

Randonnée mortelle, Agatha Raison, MC. Beaton

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J'ai découvert l'an dernier la série des Agatha Raisin grâce à Claire. Je n'avais encore jamais fait d'article pour rendre compte de mes lectures mais pour ce quatrième tome et pour le mois anglais, je me lance ! 

Après un séjour de six mois à Londres qui lui a paru une éternité, Agatha rentre à Caserly. Déçue par l'accueil peu chaleureux de son séduisant voisin, James, Agatha manigance déjà quelque chose pour l'intéresser. 

Sa réputation d'enquêtrice n'est plus à faire ! Une habitante de Caserly et sa nièce randonneuse lui demandent d'enquêter sur la mort d'un membre du groupe de randonnée. Jessica, chef du groupe, était une randonneuse engagée. Elle militait pour le droit de passage de son club dans les propriétés privées mais exerçait également son pouvoir sur les membres du groupe. 

Agatha profite alors de cette affaire pour se rapprocher de James. Ils intègrent le groupe de randonneurs pour enquêter en catimini en se faisant passer pour mari et femme. Cette situation entraîne des scènes rigolotes. 

L' enquête n'est pas inoubliable : l'intrigue n'est pas le plus important dans cette série. Ce que l'on aime c'est retrouver Agatha, son franc parler et ses manigances pour séduire James. 

La fin de cette quatrième aventure présente un événement important dans la vie privée d'Agatha qui nous donne envie de lire le cinquième tome rapidement ! 

Fanny

Lu pour le mois anglais organisé par Lou et Cryssilda

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14/06/2017

Lettres choisies de la famille Brontë

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Pour la première fois, les lettres de la famille Brontë sont traduites en Français. Etant une véritable quiche en Anglais, je suis ravie de pouvoir enfin les lire !

Ce recueil rassemble surtout des lettres de Charlotte adressées à son amie d'enfance Ellen Nussey, à ses éditeurs devenus de véritables amis mais aussi à Elizabeth Gaskell. On peut également trouver des écrits du Pasteur Brontë qui nous permettent de découvrir un homme moins austère que le portrait habituel qui dressé de lui dans les biographies de ses filles. Quelques lettres nous montrent la déchéance et les nombreux égarements de Branwell. Les lettres de Charlotte témoignent de son désespoir vis-à-vis de ce frère devenu un fardeau pour tous. Les écrits d'Emily et d'Anne sont malheureusement peu nombreux : quand Emily vivait à Bruxelles, elle laissait à Charlotte le soin d'écrire à leur famille.

Quelle joie de se plonger dans les esprits et la vie quotidienne de cette famille unique ! Cette lecture m'a permis non seulement de me remémorer des choses que j'avais déjà apprises lors de la lecture de biographies mais aussi de percevoir les sentiments précis des membres de la famille lors d'événements. La pudeur de Charlotte laisse certaines zones d'ombres que j'espérais voir un peu "éclairées" par ses lettres. Elle se refuse à parler de son amour pour M. Héger et reste très discrète sur l'écriture et la création de Jane Eyre, des Hauts de Hurlevent ou d'Agnès Grey.

Les lettres de Charlotte sur la maladie, le décès d'Emily et d'Anne sont bouleversantes. Les descriptions de la maison vide le sont tout autant. Préparez bien votre petit coeur pour lire ces instants de vie.

On découvre en étant un peu gêné l'admiration sans borne de Charlotte pour Emily qu'elle surnomme "le soleil" de la maison mais aussi ses remarques un peu condescendantes vis-à-vis d'Anne qu'elle juge faible. Peut-être que cette impression négative que j'ai eue ne tiens qu'à moi. Si vous avez-lu ces lettres avez-vous ressenti la même chose ?

On admire surtout la force et le courage sans faille de Charlotte, vivant seule avec son père, continuant à écrire, oubliant son propre bonheur, alors qu'en six mois elle a perdu ses sœurs et son frère.

Dernier délice de cette lecture: refaire dans mon esprit mon voyage à Haworth d'il y a quelques années en tournant les pages de ce recueil. 

Fanny

Lu dans le cadre de la lecture commune sur les auteurs Victoriens pour le mois anglais chez Cryssilda et Lou !

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09/06/2017

Le Château de Cassandra, Dodie Smith

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Pour la lecture commune consacrée à un roman de jeunesse ou un album j'ai choisi Le château de Cassandra de Dodie Smith. Ce roman jeunesse est devenu un classique de la littérature.

L'héroïne et narratrice, Cassandra, mène une existence farfelue dans laquelle sa famille pauvre vit dans un château, sa belle-mère Topaz accumule les excentricités comme faire des ballades nue pour communier avec la nature ou encore son père, écrivain à succès, refuse d'écrire de nouveau.

Les vies de Cassandra et de sa grande soeur Rose sont chamboulées par l'arrivée de deux voisins américains propriétaires du château dans lequel elles vivent. Simon et Neil intriguent les jeunes filles et les jeunes gens sympathisent. Ce début n'est pas sans nous rappeler celui d'Orgueil et Préjugés. Avant l'arrivée des deux jeunes hommes, les deux sueurs vivaient dans une innocence presque enfantine protégée par ce château hors du temps. Sous la forme d'un journal intime, Cassandra racontera au lecteur les aventures amoureuses et les amitiés qui la transformeront en jeune adulte.

Dodie Smith a crée une intrigue agréable et mignonne à découvrir mais cette lecture ne fut pas le coup de cœur tant attendu. J'avais entendu tant de bien de ce roman que j'en attendais certainement trop. Le roman compte quelques longueurs selon moi. Cependant, j'ai beaucoup aimé toutes les références littéraires évoquées par Cassandra comme Jane Austen et les sœurs Brontë. La tonalité empreinte de nostalgie m'a énormément plu dans ce roman initiatique. Cassandra jette parfois des regards tendres et sensibles vers le passé qui nous rappellent forcément nos sentiments à l'adolescence que l'on aurait presque oubliés avec le temps. Ces réflexions douces amères qui nous replongent dans nos propres souvenirs constituaient selon moi les meilleures pages du roman.

Je sais bien que si j'avais lu ce roman enfant je l'aurais certainement adoré mais je serai passée à côté de ce regard rétrospectif vers mon adolescence. 

Fanny

 

Lu dans le cadre de la lecture commune sur un roman jeunesse du mois anglais organisé par Cryssilda et Lou.

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05/06/2017

L'amant de Lady Chatterley, D.H Lawrence

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Je commence le mois anglais avec la lecture commune consacrée à la campagne anglaise. Le choix de L'amant de Lady Chatterley pour ce rendez-vous peut paraître surprenant mais la campagne a un rôle important dans ce roman.

Je voulais lire depuis longtemps ce roman devenu un classique mais qui fit scandale pendant de longues années. Lawrence a été l'un des premiers à évoquer librement le désir féminin dans un de ses romans.

De nombreux lecteurs connaissent la trame de L'amant de Lady Chatterley : à la fin de la première guerre mondiale, Constance retrouve un époux paralysé, impuissant et obsédé par une potentielle carrière littéraire. Elle calque alors son existence sur celle de son mari : enfermée dans leur grande et belle demeure, sa vie est uniquement intellectuelle : elle fait la lecture à son mari, le conseille pour ses écrits et écoute patiemment les amis intellectuels qui viennent rendre visite à son mari. Elle est seule le plus souvent et mène une vie monotone où les apparences sont reines. Elle trouve un petit peu de réconfort en se promenant dans les bois du domaine. Dans cette campagne anglaise des Midlands, Constance s'ennuie et a l'impression de mourir à petit feu. Effrayé par l'avenir du domaine, Clifford, son époux, lui demande alors de choisir un amant pour lui donner un héritier. Par ennui et par lassitude tout d'abord elle va débuter une relation adultère avec le garde- chasse de son mari. Olivier Mellors va redonner vie à son corps mais lui apprendre aussi à regarder le monde avec un autre regard. Avec beaucoup de lucidité, il lui montre que leur campagne anglaise contaminée par la naissance de l'industrialisation étouffe et finira par disparaître.

L'aspect érotique fit scandale: le roman est bien entendu un roman initiatique. La relation de Constance et de Mellors est une éducation sentimentale et sensuelle pour l'héroïne mais finalement ce roman est beaucoup plus riche que cela. Lawrence décrit la montée des désirs chez Constance mais il dresse également le portrait d'une nouvelle Angleterre "faible" et industrielle qui dévore l'ancienne Angleterre rurale et ''virile''. Il montre les dangers de l'industrialisation et du capitalisme sur l'humanité.

J'ai apprécié cette lecture malgré quelques longueurs et quelques passages maladroits, peut-être à cause de la traduction. J'ai eu l'impression que l'écriture de certains extraits avaient été beaucoup plus travaillés que d'autres mais peut-être que cette irrégularité de style est due à la traduction.

Bon mois anglais à vous !

Fanny

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Lu dans le cadre de la lecture commune sur la Campagne Anglaise du mois anglais chez Lou et Cryssilda.