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27/06/2019

Les Brontë, Jean-Pierre Ohl

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La famille Brontë me fascine, leurs oeuvres m'impressionnent. Les Hauts de Hurlevent est mon indiscutablement roman favoris.

La biographie Les Brontë de Jean-Pierre Ohl retrace le parcours de la famille Brontë de leur enfance jusqu'à leur disparition. L'auteur revient sur la construction du mythe Brontë auquel Elizabeth Gaskell a largement participé. Il cite les romans des trois soeurs, leurs correspondances et des témoignages recueillis par Gaskell, une grande amie de Charlotte. La correspondance de Charlotte étant la plus prolifique et la romancière ayant survécu quelques années à sa fratrie, c'est surtout les traces de l'aînée des soeurs Brontë que nous suivons. 

J'ai déjà lu quelques biographies de la famille Brontë et j'ai eu l'impression que Jean-Pierre Ohl m'apportait de nouvelles connaissances et enrichissait ma vision de la famille. La biographie est sensible et l'auteur semble véritablement fasciné par les soeurs Brontë. Alors que nous connaissons leur si triste destin, Jean-Pierre Ohl parvient à nous émouvoir, tout comme un romancier pourrait le faire. Ce texte nous donne également envie de lire et relire infiniment Jane Eyre, Les Hauts de Hurlevent ou La Recluse de Wildfell Hall.

J'ai adoré cette biographie et marcher une nouvelle fois à Haworth, sur les pas des ma chère fratrie Brontë. 

Lu dans le cadre de la lecture commune d'une biographie de Jean-Pierre Ohl organisée par Lou et Titine

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26/06/2019

Jeunesse perdue, Daphné du Maurier

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Jeunesse perdue est le sixième roman de Daphné du Maurier que je découvre. Jusqu'à présent, je les ai tous aimés mais pour celui-ci j'aurais dû passer mon chemin.

Dès le premier chapitre, Dick est sur un pont de Londres. Le jeune homme est le fils d'un grand poète anglais, il vit dans l'ombre de son père et ne supporte plus cette situation. Il regarde la Tamise en contrebas et franchit le parapet. Il est prêt à se jeter dans le fleuve lorsqu'une main appuie sur son épaule. C'est Jake, un jeune homme, un peu plus âgé que Dick, qui parvient à le ramener à la raison. Dick suit alors Jake comme son ombre, semble fasciné par le personnage. Ils décident de s'embarquer ensemble sur un navire, en tant que marins, en partance pour la Scandinavie. 

Les aventures de Dick le mèneront ensuite à Paris où il rencontrera le grand amour et tentera de faire concurrence à son père qui n'a pas daigné répondre à l'une de ses lettre. Il se lance dans l'écriture d'un roman. 

Comme vous l'avez déjà compris, je n'ai pas aimé ce roman. Les premiers chapitres étaient très prometteurs : les extraits décrivant le trouble psychologique du héros et sa rencontre presque surnaturelle avec Jake, son guide et son ami dès les premiers regards, sont beaux. Mais très vite le livre s'essouffle, et particulièrement le centre du roman se déroulant à Paris. Dick m'a souvent agacée et son apprentissage de la vie adulte ne m'a pas du tout touchée alors que j'aime les romans d'initiation. 

Mon avis est assez radical, j'en ai bien conscience, mais malheureusement je me suis vraiment ennuyée en lisant Jeunesse perdue. J'ai eu l'impression de ne pas lire du Daphné du Maurier. Quelques réflexions sur l'amour, le désamour, le temps qui passe étaient pourtant belles, comme celle-ci : 

"Je me dis que, à quel point que deux êtres puissent se donner l'un à l'autre, faire partie l'un de l'autre, ils sont bien obligés de constater avec un peu de désespoir que chacun reste en face de soi-même dans un grand abime de solitude."

 

Lu dans le cadre du mois anglais organisé par Titine et Lou.

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21/06/2019

Shirley, Charlotte Brontë

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Shirley était le dernier roman des soeurs Brontë qu'il me restait à découvrir. C'est avec une émotion un peu particulière que je l'ai lu, d'autant plus que Charlotte a commencé le roman avant de perdre Branwell, Emily et Anne et l'a terminé difficilement après cette succession de drames. Elle intitule ainsi le premier chapitre qu'elle rédige après toutes ces pertes : " La vallée de l'ombre de la mort.''

Shirley se déroule dans le Yorkshire, à l'heure des guerres napoléoniennes. La pauvreté et la misère poussent les ouvriers des manufactures à se révolter et à détruire les nouvelles machines de leur patron. Robert Moore, propriétaire d'une filature, est confronté à toutes ces difficultés. Dès le début du roman, homme sans pitié, il s'apprête à traquer ses ouvriers qui se préparent à détruire des machines qui doivent lui être livrées. 

Sa cousine, la douce et intelligente Caroline est amoureuse de lui. Il semble partager ses sentiments mais trop occupé par ses affaires, il n'est pas prêt à se marier.  Arrive alors dans la région, l'héroïne éponyme, Shirley qui change la vie des personnages. La jeune héritière n'a pas sa langue dans sa poche. Elle est curieuse des affaires et des révoltes ouvrières et ne tarde pas à attirer tous les personnages : Moore reconnait sa détermination, Caroline aime être en sa compagnie et la considère bientôt comme son amie. 

Caroline, consciente de l'ambition sociale de son cousin, sait bien que la riche Shirley serait un bon parti pour Robert. Elle ne tarde pas à tomber malade alors que le frère de Robert, un précepteur dénué d'un quelconque désir d'ascension, s'installe en ville. Ce nouveau personnage vient bouleverser le destin des trois héros. 

 

Shriley est en partie un roman social rendant compte des crises ouvrières, et parfois de leurs dures répressions, qui secouèrent le Yorkshire au début du XIXe siècle. Mais les histoires d'amour, les sentiments et rêveries de Shirley et Caroline prennent le dessus sur la peinture sociale. La satire des riches propriétaires et des vicaires isolés de cette région austère a également une place importante dans le roman. Cela ne plairait guère à Charlotte qui détestait les romans de Jane Austen mais certaines descriptions des vicaires peuvent amuser le lecteur, tout comme le faisait son aînée.

Shirley est aussi un hommage, une nouvelle vie offerte par Charlotte à Emily et Anne. L'écriture permet alors de conjurer la mort et de soigner la douleur. Caroline, intelligente, timide et calme n'est autre qu'Anne. Shirley, téméraire, déterminée et libre est l'incarnation d'Emily. Certaines scènes du roman sont des représentations littéraires de scènes réelles : Shriley se fait mordre par un chien et cautérise elle-même sa plaie avec un fer chaud comme le fit Emily à Haworth.

Ce roman est touchant : les héroïnes le sont, le contexte de l'écriture l'est aussi. Shirley est pavé qui se lit avec beaucoup de plaisir, l'écriture y est belle mais le roman n'emporte pas le lecteur dans cette fougue romanesque et lyrique comme est capable de le faire Jane Eyre. J'ai préféré Shriley à Vilette, lu il y a quelques années, mais il reste en deçà de Jane Eyre selon moi. 

" Dans ces dernières années, une abondante pluie de vicaires est tombée sur le nord de l’Angleterre. Les collines en sont noires : chaque paroisse en a un ou plusieurs ; ils sont assez jeunes pour être très actifs, et doivent accomplir beaucoup de bien. Mais ce n’est pas de ces dernières années que nous allons parler ; nous remonterons au commencement de ce siècle. Les dernières années, les années présentes, sont poudreuses, brûlées par le soleil, arides ; nous voulons éviter l’heure de midi, l’oublier dans la sieste, nous dérober par le sommeil à la chaleur du jour et rêver de l’aurore."

 

Lu dans le cadre de la Journée victorienne organisée par Lou et Titine.

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17/06/2019

La sorcière de Salem, Elizabeth Gaskell

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De nouveau je triche un peu avec une autrice anglaise mais un fait historique et une intrigue qui se déroule aux Etats-Unis. 

La Sorcière de Salem débute par l'arrivée de Loïs Barclay dans la ville de Boston en 1691. Orpheline, enfant unique, Loïs se voit forcée d'immigrer aux Etats-Unis après le décès de sa mère. Elle quitte la vieille Angleterre pour la Nouvelle Angleterre, le coeur gros et se remémorant la malédiction qu'une vieille sorcière lui a lancée lorsqu'elle était enfant. Cette femme accusée de sorcellerie, maltraitée et insultée par tous, a prédit que la petite Loïs connaîtrait un jour ce sort. 

Loïs se rend à Salem où l'attendent un un oncle, une tante, un cousin et des cousines qu'elle n'a jamais rencontrés puisque sa mère et son oncle ne se sont plus vu depuis fort longtemps après un différend religieux. Loïs vit tout d'abord une existence apaisée à Salem, aux côtés d'une tante qui reste distante avec elle mais aussi de cousines qui s'attachent rapidement à la jeune anglaise. Loïs devient la confidente de Grace, la plus âgée de ses deux cousines. Son étrange cousin, Manasseh, lui demande instamment sa main, jurant qu'il entend une voix les menaçant tous les deux d'une mort terrible s'ils ne deviennent pas époux. Loïs n'a de cesse de repousser le jeune homme. Alors que la tante voudrait éloigner Loïs de son fils, que Grace est jalouse de la complicité de l'anglaise et du jeune pasteur, l'hystérie s'empare de Salem. Des jeunes filles affirment que des sorcières vivent à leurs côtés et tous sont décidés à les croire ... 

Elizabeth Gaskell décrit ces événements tragiques qui ont marqué durablement la conscience collective et qui fascinent toujours aujourd'hui. L'autrice nous donne à voir la paranoïa qui s'empare de la ville mais aussi du microcosme de cette famille qui semblait raisonnable. Loïs Barclay ne fait pas partie des véritables personnages historiques ayant vécu ces événements mais la fiction n'empêche pas l'autrice de retranscrire la folie collective et l'atmosphère de délation et de soupçon même si le roman est très court. L'héroïne va croiser sur son chemin des acteurs historiques comme le juge du procès des sorcières, John Hathorne, grand-père de l'auteur Nathaniel Hawthorne.

La Sorcière de Salem est un titre peu connu d'Elizabeth Gaskell. J'ai aimé lire ce court roman mais je regrette que la romancière n'en ait pas fait un récit plus long pour développer la personnalité des personnages et la description de la chasse aux sorcières dans Salem. 

Lu dans le cadre de la journée du surnaturel organisée par Titine et Lou. 

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15/06/2019

Rendez-vous avec le mal, Les détectives du Yorkshire, Julia Chapman

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Comme beaucoup d'entre vous je suis tombée sous le charme de la série des Détectives du Yorkshire l'année dernière. L'Angleterre, un duo d'enquêteurs attachants, une intrigue plaisante et les sublimes couvertures d'Emily Sutton ont suffi à me conquérir dès le premier tome, Rendez-vous avec le crime.

J'ai donc retrouvé Samson O'Brien, Delilah Metcalfe et les habitants du village de Bruncliffe avec joie en lisant ce second tome.

Tout commence avec la visite de Mme Shepherd à l'Agence de Recherche des Vallons appartenant à Samson. La vieille dame est persuadée que de curieux événements ont eu lieu à la maison de retraite de Fellside Court, la maison de retraite dans laquelle le père de Samson vit également. Elle dit avoir été témoin de plusieurs vols et se pense en danger. Samson croit tout d'abord avoir affaire à une vieille dame un peu sénile, dont l'imagination s'emballe. Pourtant, quand Mme Shepherd est retrouvée morte et que ses camarades témoignent de la peur qu'elle a manifestée durant les heures précédant son décès, Samson regrette de ne pas avoir pris sa demande d'aide au sérieux. Il peut alors compter sur Delilah pour l'épauler dans cette nouvelle enquête.

Rendez-vous avec le mal offre un très bon moment de lecture. Je l'ai même préféré au premier tome. Même si l'intrigue policière n'est pas très complexe, j'avais découvert l'assassin rapidement alors que d'habitude je ne brille pas dans la résolution des enquêtes, elle est agréable à suivre et pleine de rebondissements. Les personnages sont attachants, le duo d'inspecteurs que l'on aime suivre dans leur déboires personnels, mais aussi la troupe de personnes âgées de la maison de retraite. L'humour est également bien présent dans les dialogues. Même si nous ne sommes pas dans la saison propice, j'ai aimé me retrouver à Noël dans le village de Bruncliffe.

Julia Chapman et ses détectives du Yorkshire sont une solution idéale pour passer un agréable moment et si vous cherchez un roman qui se dévore.

Lu dans le cadre de la journée Julia Chapman organisée par Lou et Titine.

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11/06/2019

Le Signe des 4, Arthur Conan Doyle

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J'ai un peu triché avec cette lecture, Conan Doyle est un auteur écossais mais il n'y a pas plus anglais que son héros ! 

Sherlock Holmes s'ennuie ferme. Pour conjurer l'absence d'enquête, il est prêt à se droguer sous l’œil inquiet du docteur Watson lorsqu'une jeune femme demande à le voir. Mary Morstan leur explique que chaque année elle reçoit par la poste une perle d'une grande valeur. Son père a disparu depuis longtemps. Cette fois-ci la perle est accompagnée d'une lettre qui lui fixe un mystérieux rendez-vous. Elle demande alors à Holmes et Watson de l'accompagner et d'épier cette rencontre. 

De multiples aventures suivent : un meurtre, un trésor disparu, des révélations et une course poursuite en bateau. Pour résoudre le meurtre présent, Sherlock Holmes devra résoudre une énigme vieille de plusieurs dizaines d'années et chercher la solution dans une lointaine colonie : L'Inde.

Le Signe des quatre est un roman distrayant et agréable. Depuis ma lecture de l'Etude en rouge, il y a plus de deux ans, je souhaite découvrir les aventures de Sherlock Holmes dans l'ordre de parution pour suivre l'évolution des relations entre les deux héros. Dans Le Signe des quatre, le lecteur assiste à la rencontre du docteur Watson avec celle qui va devenir sa future épouse. Même si la fin est particulièrement réussie, l'enquête de ce tome-ci m'a moins conquise que celle de l'Etude en rouge ou du Chien des Baskerville. 

 

Lu dans le cadre du mois anglais organisé par Titine et Lou.

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07/06/2019

La mort dans les nuages, Agatha Christie

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Melle Giselle, une française d'un certain âge, est assassinée dans un avion qui relie l'aéroport du Bourget à celui de Croydon. Elle a été piquée par un dard empoisonné et les passagers se souviennent d'avoir chassé quelques guêpes pendant le vol. Personne n'était assis à côté de la vieille femme, personne n'a rien remarqué de spécial, personne ne s'est approché d'elle si ce n'est les stewards. Hercule Poirot lui-même, assis tout près de la victime, n'a rien vu. Pourtant, l'assassin se trouve forcément parmi les voyageurs. Mais lorsqu'une sarbacane, vraisemblablement l'arme du crime, est retrouvée sous le siège du célèbre détective et qu'il devient ainsi le premier suspect, Hercule Poirot se promet de résoudre l'énigme et de se disculper. 

C'est toujours un plaisir de retrouver Hercule Poirot et l'ambiance si particulière des romans d'Agatha Christie. La Mort dans les nuages m'a tout d'abord décontenancée : je pensais que le roman serait un huis clos dans l'avion, à la manière du Crime de l'Orient Express mais très rapidement les suspects rejoignent la terre ferme et vaquent à leurs occupations. Hercule Poirot enquête alors entre Londres et Paris, collaborant avec la police française pour résoudre ce meurtre qui les laisse tous sans voix. Remise de cette première surprise des allées et venues entre la France et l'Angleterre, je me suis rapidement plongée dans l'intrigue et n'ai pas découvert l'identité de l'assassin. J'ai apprécié ma lecture mais La Mort dans les nuages n'est pas le meilleur des Agatha Christie. Il reste toujours le plaisir de suivre le cheminement des petites cellules grises d'Hercule Poirot et ce n'est déjà pas rien !

 

Lu dans le cadre de la lecture commune d'une Agatha organisée par Lou et Titine. 

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