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25/02/2015

Wild, Cheryl Strayed

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Dans Wild, Cheryl Strayed fait parcourir aux lecteurs les chemins sombres de son passé et ceux épuisants mais lumineux du Pacific Crest Trail.

Le Pacific Crest Trail ou en français le Chemin des Crètes du Pacifique est un chemin de randonnée qui débute à la frontière mexicaine et qui se termine à la frontière canadienne. La vie de Cheryl est sens dessus dessous, plus rien ne va et elle accumule les malheurs: le décès de sa mère bien aimée, la dislocation de sa famille, l'éloignement de son frère et de sa soeur, son divorce et ses soirées où se mêlent drogue et relations sexuelles avec des inconnus. Cheryl est au bout de tout et d'elle-même: elle ne supporte plus ni son mode de vie ni elle-même. Elle se lance alors dans une longue marche qui doit durer plus de trois mois et la faire traverser plusieurs Etats. Cette marche de la dernière chance et de la rédemption doit lui permettre de vaincre son passé et de dompter le fantôme de sa mère. Les paysages arides, désertiques et enneigés défilent sous les yeux du lecteur qui a la chance de voyager avec Cheryl. Le lecteur partage tout: ses pieds souffrent lorsque les ampoules et les ongles noircis empêchent Cheryl de marcher, il a peur lorsque des inconnus douteux l'abordent alors qu'elle est seule en pleine forêt et meurt de soif lorsque notre héroïne ne trouve pas de points d'eau en plein désert. Cheryl Strayed nous permet d'effectuer avec elle un magnifique et inoubliable voyage. C'est un vrai coup de coeur pour moi!

Ce roman est tellement plaisant à lire ! Que cela fait du bien de suivre une telle héroïne ! Les émotions que suscite ce roman sont diverses et le lecteur ne peut pas rester de marbre. Il est ému, profondément triste lorsque Cheryl se souvient de son passé chaotique, il admire l'héroïne lorsqu'elle ne cesse de repousser ses limites sur le chemin et il est plein d'espoir à la fin du roman. Je conseille ce roman à tous les aventuriers, qu'ils le soient réellement ou qu'ils rêvent de péripéties lorsqu'ils rentrent fatigués et lassés du travail, à tous les amoureux de la nature et à tous ceux qui aiment les histoires lumineuses. 

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J'ai pu voir le film avec une exceptionnelle Reese Witherspoon dans le rôle de l'auteur et je l'ai bien aimé! Le roman est plus marquant mais le film est fidèle et provoque également toutes ces émotions variées chez le spectateur.

Avez-vous lu le roman ou vu le film? Qu'en avez-vous pensé?

Fanny

22/02/2015

Lecture commune Elizabeth Gaskell

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Nous nous sommes lancées avec joie dans la lecture commune organisée par Fanny pour le challenge XIXe siècle. Ce challenge devait nous amener à lire un roman d'Elizabeth Gaskell. Emilie a choisi Femmes et filles et Fanny Cranford. 

 

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Cranford est un charmant petit village dans lequel vivent presque uniquement des femmes, sorte d’Amazones rejetant et craignant les hommes. Le lecteur est invité à entrer dans un décor fait de cottages, de rues pavées, de dentelles, de thés et de scones par une narratrice, extérieure au village mais logeant chez Miss Matty. Nous nous retrouvons donc dans un groupe de vieilles filles de bonne famille mais pauvres. Leur vie quotidienne est animée par des parties de cartes et de thés fumants pendant lesquels les commérages vont bon train. Un rien surprend ces femmes qui ne sont jamais sorties de leur village et qui fuient les hommes. Leur excitation est à son comble lorsqu'un magicien débarque à Cranford et leur effroi est à son apogée lorsqu'une série de cambriolages a lieu dans le village. Et que dire de leur stupéfaction lorsqu'elles remarquent que leurs domestiques fricotent avec des garçons du village ou lorsqu'elles apprennent qu'une dame de leur groupe prévoit de se remarier! La narratrice, Mary Smith, est parfois aussi crédule que ces dames mais elle s'amuse aussi avec le lecteur de leur ridicule. Le lecteur sourit, rit parfois devant les réactions et répliques de ces vieilles dames tendres et étonnées par toute chose. Malgré leur peur des hommes et malgré l'image aristocratique qu'elles tentent de défendre, ou qu'elles font semblant de défendre, elles deviennent amies avec tous ceux qui ont le coeur bon, à l'image de Monsieur Brown qui les choque tout d'abord par son peu d'éducation et par ses goûts littéraires ou le docteur Hoggins véritable rustre selon elles.

Ce roman est délicieux de bout en bout. Chaque chapitre nous plonge un peu plus dans ce petit univers que l'on voudrait visiter véritablement. Petit à petit, le lecteur rencontre de nouveaux personnages et il s'imagine finalement très bien à la table de ces dames et échangeant des ragots avec elles. Nous ne pouvons que nous attacher à ces personnages tendres, drôles (parfois malgré eux), modestes et généreux. La pudeur est également l'un des beaux sentiments de cette communauté: l'attachement entre deux personnages se lit plutôt à travers un serrement de main plus intense que par de longs discours. Tout est infiniment joli dans ce roman qui ne ressemble à aucun autre. Elizabeth Gaskell montre sa grande maîtrise de l'ironie (qui n'est pas sans nous rappeler celle de Jane Austen) et de l'émotion calculée au millimètre près. Son écriture est magnifique et très élégante.

J'avais adoré Nord et Sud et j'ai tout autant aimé Cranford même si les deux romans sont incomparables. Vous l'aurez compris, Cranford est un chef-d'oeuvre plein d'humanité et d'une tendresse contagieuse. Elizabeth Gaskell est un auteur à lire et à relire au plus vite !

 

Avez-vous vu l’adaptation de Cranford par la BBC? Qu'en avez-vous pensé?  

Fanny

 

 

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Dans les années 1820, Molly Gibson vit dans la petite ville rurale anglaise de Hollingford. Sa mère est décédée alors qu’elle était encore une toute petite fille et elle a été élevée par son père, médecin très respecté et apprécié de sa communauté, pour devenir une jeune femme généreuse, douce et intelligente. Molly est proche de son père et lui est très attachée. M. Gibson quant à lui, s’il n’est pas très démonstratif, reste néanmoins un père totalement dévoué à sa fille dont il veille au bonheur mais aussi à la bonne éducation. Ainsi, quand il découvre que l’un de ses apprentis s’est épris de sa fille, il envoie Molly quelques temps chez ses amis, les Hamley, une grande famille aristocratique des environs habitant un magnifique château. Molly y devient une amie chère de Mme Hamley et parvient également à adoucir M. Hamley, au premier abord un peu bourru. Les Hamley finissent par considérer Molly comme leur fille, eux qui n’ont que deux fils, Osborne et Roger. Molly va d’ailleurs avoir l’occasion de les rencontrer lors d’une de leur visite à leurs parents et va particulièrement se lier d’amitié avec Roger, le cadet de la famille et grand passionné de sciences. Pendant cette absence de Molly, son père décide de se remarier et ce dans l’intérêt de sa fille. Très absent du foyer du fait de son travail, il désire avoir un chaperon et surtout une mère pour Molly, maintenant que celle-ci entre dans un âge où de nouveaux enjeux se présentent et face auxquels le père sent que la présence d’une femme pour sa fille serait bénéfique. Il va donc épouser Mme Kirkpatrick, elle aussi veuve et qui a une fille de l’âge de Molly : Cynthia. Ce mariage est un bouleversement pour Molly qui a du mal à s’en réjouir. Sa vie va être complètement changée par l’arrivée de cette belle-mère, avec laquelle elle va devoir composer, et de cette demi-sœur, à laquelle elle va beaucoup s’attacher mais qui va se révéler très différente d’elle.

Le sous-titre du roman est « An Everyday Story » et c’est bien ce qui nous est offert par l’auteur. Elizabeth Gaskell nous dépeint ici plusieurs familles et s’intéresse plus particulièrement aux relations familiales : entre père et fille, mère et fille/belle-fille, père et fils etc et c’est ce qui rend le roman très riche en fournissant beaucoup de matière pour les intrigues de l’histoire. Le roman est aussi très  drôle. Gaskell utilise à ravir l’ironie jusqu’à parfois pousser les personnages jusqu’à la caricature, pour le plus grand bonheur du lecteur… Mme Gibson, par exemple, est ainsi bien sûr obnubilée par le désir de marier Cynthia et Molly et de préférence sa fille avant sa belle-fille même si elle se défend de traiter Molly comme sa propre fille. Ce désir est pour Gaskell l’occasion de nous offrir des scènes et discours de Mme Gibson très drôles !

Les personnages sont très attachants mais surtout intéressants car ils évoluent beaucoup au cours du roman. Molly, notre héroïne m’a beaucoup plu car elle est pleine de qualités mais présente aussi ses petits défauts ce qui la rend plus réelle et crédible. Je l’ai trouvée très touchante dans sa relation avec son père et son destin m’a tenue en haleine. Le roman est long mais je ne me suis pas du tout ennuyée, au contraire ! Les nombreux personnages offrent des moments drôles qui viennent rythmer une intrigue très intéressante. Ce que j’ai beaucoup apprécié, c’est qu’il ne m’a pas été possible de me douter de la fin du roman avant d’y arriver. J’avais mes espoirs pour le destin de Molly et des autres personnages, mais le roman est ponctué de révélations et rebondissements qui viennent à chaque fois remettre en question la fin qui semble tracée, ce qui m’a tenue accrochée jusqu’au bout !

Ce roman est le dernier écrit par Elizabeth Gaskell et reste inachevé car elle n’a pas eu le temps d’écrire le dernier chapitre. Ses intentions pour le destin final des personnages sont néanmoins connues et nous sont révélées en fin de livre, mais il faut avouer que l’on aimerait bien lire le dénouement de la belle plume de Gaskell elle-même !

Vous l’aurez compris j’ai adoré ma lecture et je crois même que Femmes et Filles est venu supplanter Nord et Sud dans mon cœur, que j’avais pourtant beaucoup aimé !

Emilie

 

Merci beaucoup à Fanny pour ce beau challenge qui 2071237519.pngnous a permis de mieux découvrir Elizabeth Gaskell ! 

 

01/02/2015

Below Stairs (Les tribulations d’une cuisinière anglaise), Margaret Powell

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Les tribulations d’une cuisinière anglaise sont les mémoires de Margaret Powell. Elle y revient sur son enfance puis son entrée en condition dans l’Angleterre du début des années 1920. Jeune élève douée et rêvant de devenir institutrice, Margaret est néanmoins issue d’une famille très modeste ce qui ne lui permet pas d’entamer des études. Dès 13 ans elle doit quitter l’école et commencer à travailler dans une blanchisserie. A 15 ans, son âge lui permet de rentrer au service d’une riche famille en tant qu’aide cuisinière. Margaret nous fait alors découvrir le quotidien qui a été le sien à travers la description de ses tâches, ses rapports avec les autres domestiques ainsi que ses employeurs. Tout au long du livre, l’auteur nous fait partager son parcours. Elle est une jeune femme ambitieuse et ne va pas hésiter à changer régulièrement d’employeur afin de faire évoluer sa condition et ainsi rapidement devenir cuisinière. A la fin du livre, l’auteur nous raconte comment elle a finalement quitté sa condition en se mariant et fondant sa famille.

La narration de Margaret Powell tient ici plus du parlé que de l’écrit ce qui rend la lecture rapide mais surtout prenante et très agréable. On a vraiment l’impression que Margaret nous raconte ses aventures comme elle pourrait le faire au coin du feu sur le ton de la confidence. Malgré le sérieux du sujet et la gravité des conditions de travail qu’elle nous décrit, le ton est très drôle et les multiples anecdotes rendent la lecture très attrayante. Je trouve que l’auteur a su trouver le bon dosage d’humour car l’on rit mais cela n’enlève rien à la portée des revendications qu’elle exprime ainsi qu’au récit des difficultés et injustices auxquelles elle a été confrontée. Sa manière de se livrer la rend très attachante. A travers son récit, c’est un sacré destin de femme que l’on découvre et je dois dire qu’elle a vraiment forcé mon admiration. C’est une femme forte qui a su, par son courage, aller au-devant de son destin. Elle est par exemple très étonnante car elle n’hésite pas, malgré son jeune âge, à partir travailler à Londres loin de sa famille mais aussi à quitter régulièrement ses places pour entrer au service de nouvelles familles et ainsi progressivement devenir cuisinière. Au fil de son récit on découvre également quelle importance a eu pour elle le fait de trouver un mari. C’est en effet avec un franc-parler touchant qu’elle explique que trouver un mari était un objectif important pour elle car cela constituait son unique espoir de quitter son emploi de cuisinière. Si dans ses mémoires on en apprend beaucoup sur la domestique, on en apprend également beaucoup sur la femme elle-même. J’ai beaucoup aimé découvrir ce destin de femme dans une époque finalement assez peu éloignée de la nôtre...

Ces mémoires de Margaret Powell ont inspiré Julian Fellowes pour le scénario de Downton Abbey. Très grande amatrice de la série, c’est ce lien qui avait éveillé ma curiosité pour le livre mais finalement, pour apprécier celui-ci comme il le mérite, je pense qu’il faut vite oublier cette information. Si dans les anecdotes de Margaret il y a quelques petits détails que l’on peut retrouver dans la série, il ne s’agit pas ici de suivre une belle demeure anglaise et les intrigues et péripéties qui s’y succèdent. Ces mémoires relatent le destin de Margaret et l’on y découvre les familles pour lesquelles elle a travaillé ainsi que les autres domestiques aux côtés desquels elle a servi seulement à travers les anecdotes qu’elle veut bien nous livrer. L’affiliation de ce livre avec la série lui est certainement bénéfique en permettant à de nombreux lecteurs (dont moi-même :) ) de découvrir le récit de Margaret, néanmoins elle peut aussi lui porter préjudice si les gens, en lisant ce livre, cherchent à y retrouver Downton Abbey. Je pense qu’il faut donc lire ce livre pour ce qu’il est : le témoignage de Margaret et le récit de sa vie qui présentent l’intérêt de nous faire découvrir ses conditions de travail ainsi que son destin ! Une très jolie lecture que je vous invite à découvrir !

 

Lu dans le cadre de mon Challenge Myself 2015

 

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 Emilie

28/01/2015

Le livre d'un été, Tove Jansson

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Sophie a perdu sa maman à sa naissance et depuis elle vit ses étés avec son père et sa grand-mère dans une cabane sur une île du golfe de Finlande. Elle est alors en harmonie avec la nature et les animaux. Elle vit pleinement et ses sens se développent grâce à sa grand-mère qui lui apprend à ressentir et à voir ces belles petites choses que nous ne voyons plus véritablement. Rien ne se passe réellement dans ce roman qui est à la fois un roman initiatique et un conte dédié à la nature. Cette grand-mère, sorte de sorcière bienveillante et bienfaisante, passe le flambeau de l'amour de la nature à Sophie et ne renonce pas à des aventures sur l'île malgré son âge. Sa complicité pudique avec sa petite fille est très touchante. Malgré sa fatigue, elle suit sa petite fille dans ses découvertes, l'accompagne et lorsqu'elle ne le peut pas elle revit à travers elle ses années passées et ses souvenirs. Ensemble, elles mangent le monde à pleines dents.

Le début de ce roman est atypique et nous déroute: les chapitres se suivent sans lien perceptible en décrivant les observations et activés de l'enfant et de la grand-mère sur cette île. Elles reconstruisent Venise avec des allumettes et bouts de bois dans le marais à côté de la maison, Sophie écrit un livre sur les vers de terre, elles plantent des fleurs, cherchent le dentier de la grand-mère tombé dans les fleurs ou écoutent les oiseaux. La curiosité de l'enfant fait naître des conversations graves qui ont pour sujet la mort, l'oubli, la vieillesse et Dieu.

Ce court roman de la Finlandaise Tove Jansson (très connue pour ces romans enfantins et pour les personnages des Moomins) n'a pas été sans me faire penser à certains écrits de Colette. Comme chez l'auteur française, l'enfance et l'amour de la nature ont la part belle dans ce roman. Le roman ne plaira pas à tous à cause de sa construction et d'une certaine simplicité. C'est justement cette simplicité qui est belle. La pudeur des personnages, leur complicité qui dépasse les mots et qui n'est visible qu'à travers leurs gestes et leur sensibilité font de ce roman une oeuvre douce et touchante à découvrir.  

 

" Elle demanda comment Dieu pouvait faire attention à tous les gens qui le priaient en même temps.
- Il est très sage, murmura la grand-mère en somnolant sous son chapeau .
- Réponds correctement, dit Sophie . Comment a-t-il le temps?
- Il a des secrétaires ...
- Mais comment arrive-t-il à exaucer votre prière s'il n'a pas le temps de parler avec ses secrétaires avant que ça ne tourne mal?
Grand-mère fit semblant de dormir, mais elle savait bien qu'elle ne trompait personne et, finalement elle déclara qu'il s'était arrangé pour que rien ne puisse arriver entre le moment où on priait et celui où il recevait votre prière. Mais sa petite fille demanda alors ce qui arrivait quand on tombait d'un sapin et qu'on priait pendant qu'on était en l'air."

Fanny

26/01/2015

Rions et soyons heureux en noir et blanc !

Depuis quelques jours j'ai envie d'écrire un petit billet sur le cinéma et plus particulièrement sur des films en noir et blanc que j'adore. Ceux qui ont liké la page du blog sur facebook ont peu être remarqué que je regardais beaucoup de classiques. J'adore le cinéma en noir et blanc, je le trouve plus poétique.

Voici un petit top de films en noir et blanc qui vous font aimer la vie ! Ce ne sont pas des comédies à proprement parlé mais ce sont des films qui finissent bien et qui redonnent le sourire quand on a des petits coups de blues.

 

La vie est belle, Frank Capra, 1946

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Vous aurez peut être déjà vu apparaître ce titre dans mon top 5 des films à voir en attendant Noël. La vie est belle de Frank Capra est mon film préféré à tout jamais. Tout est magnifique dans ce conte pour adultes: les personnages sont touchants au possible, les acteurs incroyables, l'histoire magnifique et certaines scènes sont cultes. Je ne dirais jamais assez de bien sur ce film qui est une véritable ode à l'Humanité et à la beauté des hommes. Je l'ai vu je ne sais combien de fois mais il me fait toujours verser quelques larmes d'émotion à la fin et me redonne le sourire.

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Certains l'aiment chaud, Billy Wilder, 1959

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Selon certains, il s'agit de la meilleure comédie du siècle. Ce qui est sûr c'est que Certains l'aiment chaud offre plus de deux heures de pur bonheur au spectateur. Qui n'adore pas les déhanchés et les moues de Lemmon et Curtis déguisés en Daphné et Joséphine? Témoins de meurtres perpétrés par la mafia de Chicago, les deux musiciens se font passer pour deux musiciennes et se cachent dans un groupe exclusivement féminin. Ils rencontrent alors la drôle et magnifique Sugar Kane qui n'est autre que Marilyn Monroe. On ne peut se lasser de ce chef d'oeuvre !

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Marius, Fanny et César, Marcel Pagnol, 1931, 1932 et 1936

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La trilogie de Marcel Pagnol est également un excellent remède contre la morosité. Ces trois pièces de théâtre devenues des films sont exceptionnels. L'histoire de Marius rêvant d'aventures et refusant de partir pour ne pas briser le coeur de son vieux père, César et de Fanny, la vendeuse de coquillages amoureuse de lui, parle à tous quelque soit notre âge. Orane Démazis et Pierre Fresnay sont grands mais Raimu est immense et inoubliable.

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New York-Miami, Frank Capra, 1934.

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Cette comédie romantique de Frank Capra avec Clark Gable et Claudette Colbert est délicieuse. Ellie Andrews, jeune héritière, veut épouser et retrouver à New York son fiancé que son père n'aime pas. Contre l'avis paternel, elle prend alors la fuite et monte dans un autobus qui doit l'amener à New York. Elle rencontre alors Peter Warner, journaliste impétueux et qui vient de dire ses quatre vérités à son patron, qui fait le voyage avec elle. Est recherchée par tous et son père offre une récompense juteuse à celui qui retrouvera sa fille. Ellie a besoin d'une épaule secourable pour l'aider dans cette aventure qui s'avère plus compliquée que prévu pour une jeune fille habituée au luxe et Peter Warner a besoin d'un scoop pour retrouver son emploi dans son journal....

Un beau film à voir et à revoir pour la scène culte de l'auto stop, pour la candeur de Claudette Colbert, parce que les deux acteurs et le film ont eu l'oscar dans leur catégories respectives, pour Clark Gable chantant "qui a peur du grand méchant loup" et pour mille autres raisons.

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Arsenic et vieilles dentelles, Frank Capra, 1944

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Ce film de Frank Capra est également une pièce de théâtre. Alors que Mortimer Brewster, joué par le très drôle Gary Grant, s'apprête à épouser sa fiancée, il retrouve un corps caché dans un coffre dans le salon de ses tantes. Il découvre alors que ce cadavre n'est que le premier d'une longue liste (tous enterrés dans la cave) et que ces tantes sont deux empoisonneuses. L'inquiétant frère de Mortimer réapparaît alors dans leur vie escorté par un mystérieux docteur. Les situations cocasses et les quiproquos s'enchaînent et nous font rire.

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La guerre des boutons, Yves Robert, 1962

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Qui n'a pas craqué devant la bouille de Petit Gibus? Qui n'a pas ri en entendant "c'est bon la goutte" ou "si j'aurais su j'aurais pas venu"? Ce film a bercé mon enfance et je le revois toujours avec beaucoup de tendresse. Ce premier Guerre des boutons est inoubliable et drôle. J'aime tellement ce film que je n'ai pas envie de voir les deux nouvelles adpatations. Le film aborde également des sujets graves et sensibles mais il reste malgré tout un film lumineux sur les enfances des gamins de Longeverne et de Velrans.

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Fanny

 

22:22 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (18)

25/01/2015

Challenge Myself 2015

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Ce début d'année est l'occasion de se lancer dans de nouveaux challenges et nous avons été séduites par le très joli Challenge Myself proposé par Romanza du blog Près de la plume ... au coin du feu ! Il s'agit d'un challenge original et intéressant puisque chaque participant se fixe son propre défi à réaliser au cours de l'année! Nous avons donc décidé de nous lancer et avons chacune réfléchi à un petit défi personnel!

Le défi de Fanny: J'ai découvert Edith Wharton il y a trois ans et j'avais adoré Chez les heureux du monde et Le temps de l'innocence. Depuis, je n'ai pas relu cette auteur et j'en ai un peu honte... Cette année, je voudrais donc remédier à cette erreur en lisant ces trois romans d'Edith Wharton: 

 

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Le défi d'Emilie: Cette année j'aimerais faire une plus grande place aux lectures VO pour savourer les écrits et auteurs dans leur langue d'origine. Mon défi consistera donc à lire au moins un livre en anglais ou allemand par mois. Je souhaiterais m'attaquer à de grands classiques mais aussi à des contemporains pour varier les plaisirs!

 

Et vous, quels sont vos Challenge Myself? Lancez-vous!

A très bientôt pour suivre l'avancée de ces défis!

 

Fanny et Emilie

21/01/2015

Frankie Addams, Carson McCullers

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Frankie Addams, adolescente aux jambes de sauterelle, a 12 ans et ne trouve plus de place dans sa vie qu'elle trouve trop étroite. Sa mère est décédée à sa naissance, son père l'ignore, les filles de son quartier ne veulent pas l'accepter dans leur club parce qu'elle est trop jeune, son cousin de six ans, John Henry, l'ennuie et l'agace et Bérénice, la femme à tout faire noire, la bouscule parce qu'elle comprend trop bien son mal être. Frankie souffre: elle ne supporte plus de vivre dans cette maison et dans cette ville du Sud des Etats-Unis qu'elle trouve laides, elle se sent prisonnière d'elle-même et elle a l'impression d'être abandonnée par tous car elle n'appartient à rien en étant trop jeune pour les adolescentes, trop vieille pour les enfants du quartier. Le passage de l'enfance à l'âge adulte est douloureux. Alors que cet été s'étire sans fin, que la radio annonce la Libération de Paris, que les parties de cartes dans la cuisine avec Bérénice et John Henry se multiplient, Frankie apprend que son frère va se marier. Elle rêve alors de quitter la ville avec son frère et sa fiancée pour les accompagner lors de leur lune de miel et faire ainsi le tour du monde. Ce rêve devient une obsession et une nécessité. Frankie étouffe et son comportement oscille entre profonde mélancolie et violence contre le monde mais aussi contre elle-même. 

Ce roman est singulier: je n'ai jamais rien lu qui puisse y ressembler. Le lecteur entre petit à petit dans l'univers de cette adolescente en souffrance. Le début peut paraître un peu long car Carson McCullers est soucieuse de plonger le lecteur dans l'esprit de Frankie. Dès lors les doutes, les souffrances et le mal être de Frankie deviennent ceux du lecteur. Cette lecture n'est pas aisée parce qu'elle met le lecteur dans des situations délicates: il se sent enfermé, parfois violent et mélancolique tout comme son héroïne. Le dénouement est inattendu et notre gorge se noue lorsque l'on tourne la dernière page. Je pense vraiment que ce roman ne peut pas laisser indifférent.

Vous l'aurez compris, ce roman est un véritable coup de coeur que je ne suis pas prête d'oublier et Carson McCullers est une sublime découverte! Un grand classique américain à lire au plus vite !

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"- Je voudrais que demain ne soit pas vendredi mais dimanche. Je voudrais déjà être partie d'ici.

- Il viendra ce dimanche, avait dit Bérénice.

- J'en doute. Il y a si longtemps que je veux quitter cette ville. Après le mariage, je voudrais ne pas revenir ici. Je voudrais aller quelque part, et que ce soit pour de bon. Je voudrais avoir cent dollars et pouvoir m’en aller vraiment et ne plus jamais revoir cette ville.

- Les choses que tu voudrais, ça fait beaucoup à mon avis.

- Je voudrais être n'importe qui excepté moi. "

Fanny