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10/11/2015

La Splendeur des Lansing, Edith Wharton

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Chez Romanza, je m'étais fixée comme challenge pour l'année de lire trois romans d'Edith Wharton et nous en sommes bien loin puisque c'est le premier que je lis de l'année (mais je ne désespère pas d'en lire une deuxième d'ici la fin de l'année !).

J'avais énormément aimé Chez les heureux du monde et Le Temps de l'innocence et je désirais découvrir un peu plus cette grande auteure américaine.

La Splendeur des Lansing débute par la lune de miel de Nick Lansing et de sa jeune épouse Susy. Nick et Susy, pauvres parmi les riches, ont toujours vécu de la générosité de leurs protecteurs et des services honnêtes ou malhonnêtes qu'ils leur rendaient en échange. Ils s'aiment, se marient à la grande surprise du beau monde qui les entoure et décident de passer un pacte : ils resteront ensemble autant qu'ils le pourront en vivant des générosités de leur entourage et si l'un des deux trouve un parti plus enviable l'autre doit le laisser briser les liens du mariage. En sachant pertinemment qu'ils vivent sur le dos de cette société hypocrite qui est la leur et qu'ils ne sont pas prêts à travailler ou à abandonner le luxe auquel ils sont trop attachés, ils devinent que leurs jours ensemble sont comptés et qu'un jour viendra où le piège de cette dépendance vis-à-vis des autres se fermera sur eux. Ils passent leur lune de miel chez divers amis qui leur prêtent leur villa ou leur palais vénitien et qui vienne rendre visite au jeune couple. Tout semble merveilleux, jusqu'au jour où Susy, déterminée à "se débrouiller" pour assurer à son couple une vie paisible, accepte de mentir et de poster des lettres de la propriétaire du palais vénitien à son mari pendant que cette dernière se trouve avec son amant. Réprimant sa conscience, Susy accepte cet échange de services alors que Nick réalise soudainement que les choses vont bien trop loin et qu'ils vivent grâce à l'hypocrisie de leurs "amis".

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Edith Wharton est un grand peintre des splendeurs et misères du beau monde du début du Xxe siècle qui s'arrache le dernier manteau à la monde, qui possède un appartement à New-York, une maison coquette dans la campagne parisienne et un palais à Venise. Elle les peint avec férocité et ironie pour exposer aux yeux de tous leurs mensonges, leurs hypocrisies et leurs vies amorales où les amitiés sont intéressées, les mariages minés par l'adultère et les enfants abandonnés aux soins des nourrices. Au milieu de cette foule déchaînée, le lecteur rencontre Susy et Nick, plein de bons sentiments mais dont la conscience est tourmentée. Pourquoi abandonner cette vie facile qu'ils ont toujours eue ? Ne méritent-ils pas mieux que ces mensonges et arrangements ?

La Splendeur des Lansing est une sorte de roman initiatique dans lequel Nick et Susy font leur propre éducation amoureuse et consciencieuse au milieu de ce tumulte.

J'ai aimé le portrait mordant de cette époque et de cette société hypocrite et celui des deux héros mais j'ai trouvé quelques longueurs à ce roman. Comme toujours, la plume distinguée d'Edith Wharton est pleine de charme. La Splendeur des Lansing est agréable à lire mais il ne possède pas les qualités et le charme du Temps de l'innoncence ou de Chez les heureux du monde.

Fanny

Lu dans le cadre du challenge Myself 2015 chez Romanza tumblr_llgpv5j6Ag1qb0j8no1_250.jpg

 

 

 

 

17/08/2015

Le roman de monsieur Molière, Mikhaïl Boulgakov

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Assis face à une feuille de papier dans sa maison russe, Mikhaïl Boulgakov imagine en 1932 la naissance de Jean-Baptiste Poquelin et donne des conseils à l'accoucheuse pour qu'elle mette au monde sans maux cet enfant qui sera un génie. L'auteur russe, amateur de théâtre et adorateur de Molière, nous raconte l'enfance du comédien, ses journées passées dans les théâtres parisiens avec son grand-père, ses disputes avec son père tapissier du roi et son envol hors de la maison lorsqu'il décide de monter sa troupe de comédiens au grand désespoir de son père. Les ennuis débutent alors pour Molière qui forme un couple passionné par le théâtre avec Béjart et prêt à tout pour se faire un nom sur les planches. Les honneurs, la protection de Louis XIV, la gloire et les haines des hommes d'Eglise, des médecins, des Précieuses, des auteurs et comédiens jalousant son succès inspirées par ses oeuvres Tartuffe, Les Précieuses ridicules et Dom Juan.

Mikhaïl Boulgakov retrace la vie du comédien avec passion et brio. L'auteur russe aime profondément le dramaturge français et cet attachement rend ce livre très touchant. Ce n'est pas une biographie froide et neutre mais une ode au théâtre et une déclaration d'amour à Molière. Le roman de Monsieur Molière est passionnant. J'ai eu envie de le lire parce que j'aime cet auteur mais je pense que des lecteurs n'appréciant pas forcément ses pièces peuvent lire avec plaisir ce roman. Au collège, je n'aimais pas particulièrement Molière lorsqu'on l'étudiait en classe mais en le lisant en prépa et à la fac j'ai appris à aimer Molière et à comprendre son immense génie et sa modernité. Boulgakov ne raconte pas que la vie de Molière mais il narre également les aventures et déboires des comédiens et auteurs de l'époque et la vie à Versailles. J'ai beaucoup aimé l'écriture de Mikhaïl Boulgakov empreinte d'ironie et qui écorche les médecins de l'époque, les catholiques et leurs représentants et les ennemis de la culture et du rire. Le roman de monsieur Molière est un monument à la gloire du comédien érigé avec amour et admiration.

" Une accoucheuse qui avait appris son art à la maternité de l’Hôtel-Dieu de Paris sous la direction de la fameuse Louise Bourgeois délivra le 13 janvier 1622 la très aimable madame Poquelin, née Cressé, d’un premier enfant, un prématuré de sexe masculin.
Je peux vous dire sans crainte de me tromper que si j’avais pu expliquer à l’honorable sage-femme qui était celui qu’elle mettait au monde, elle eût pu d’émotion causer quelque dommage au nourrisson, et du même coup à la France.
Et voilà : j’ai une veste aux poches immenses et à la main une plume non d’acier, mais d’oie.
Devant moi se consument des bougies de cire, et mon cerveau est enflammé.- Madame, dis-je, faites attention au bébé, n’oubliez pas qu’il est né avant terme. La mort de ce bébé serait une très grande perte pour votre pays.- Mon Dieu ! Madame Poquelin en fera un autre
- Madame Poquelin n’en fera jamais plus un semblable, et aucune dame n’en fera de semblable avant un certain nombre de siècles."

Fanny

26/06/2015

Les confessions de Mr Harrison, Elizabeth Gaskell

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Charles vient passer quelques semaines chez son vieil ami le docteur Harrison. Il rencontre l'épouse de son ami et leur bébé. Le premier soir de leurs retrouvailles, Charles demande à Will qui deviendra plus tard Frank (ce roman a été publié en feuilleton dans les journaux et au fil des chapîtres Elizabeth Gaskell a oublié le nom de son héros) de raconter comment il a rencontré son épouse. Will narre à son ami son arrivée à Ducombe, petit village de l'Angleterre, et toutes ses péripéties matrimoniales.

Le début de son récit n'est pas sans nous rappeler le début d'Orgueil et préjugés: "Il était une fois un fringant jeune homme à marier" courtisé par toutes les dames des environs lors de son arrivée. Le jeune médecin londonien s'installe avec une veuve sans le sou qui doit tenir sa maison et travaille avec Mr Morgan, un vieil ami de son père. Dans un village où une majorité de dames vit, les potins se répandent comme une traînée de poudre.

De quiproquos en malentendus, le héros va être confronté à des promesses de mariages qu'il n'a pas faites, à des colères de père dont il n'a pas cherché à séduire la fille et au mépris de vieilles filles qui n'ont pas la langue dans leur poche.

Tous les rebondissements du roman rappellent l'intrigue d'une comédie théâtrale. Ce court roman d'Elizabeth Gaskell est plaisant à lire mais n'est pas inoubliable.

J'ai aimé retrouver l'ironie de l'auteur mais elle est moins présente que dans Cranford. Le portrait des commères de villages et des règles de bienséance entre les hommes et les femmes est très intéressant. Nous sommes parfois désespérés pour notre héros et il est effrayant de voir comment le moindre mouvement de gentillesse ou d'attention d'un homme pour une femme pouvait avoir des conséquences catastrophiques pour ce dernier.

Pour conclure, j'ai bien aimé ma lecture mais j'ai tout de même été déçue de ne pas retrouver la qualité de Nord et Sud ou de Cranford. Cela doit s'expliquer par les conditions de l'écriture du roman rédigé rapidemment pour être publié dans un journal.

Fanny

Lu dans le cadre du mois anglais chez Martine, Cryssilda et Lou !

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24/06/2015

Rebecca, Daphné Du Maurier

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Maxim de Winter, marqué par la mort de son épouse, tente d'oublier ses malheurs à Monte-Carlo pendant que Madame Van Hopper  se repose avec sa dame de compagnie, la narratrice et l'héroïne du roman. Madame Van Hopper tombe malade et son absence permet à Maxim de Winter d'inviter pour des promenades en voiture ou des repas la jeune et modeste dame de compagnie. Sur un coup de tête, Madame Van Hopper veut partir pour les Etats-Unis avec sa femme de compagnie alors que celle-ci est tombée amoureuse de Maxim au fil de leurs rencontres. Il lui propose de choisir entre suivre Mme Van Hopper en Amérique ou de l'épouser et de vivre à Manderley.

Sans le connaître réellement, la narratrice épouse Maxim et devient la maîtresse du domaine de Manderley alors qu'elle n'avait jamais rien possédé de sa vie. Cette demeure est remplie de secrets et l'époux est bien plus énigmatique que prévu. La nouvelle Madame de Winter souffre de timidité et ne parvient pas à s'imposer comme la maîtresse de maison. Le fantôme de l'ancienne Madame de Winter, Rebecca, se dresse entre le couple et entre la narratrice et les domestiques. Rebecca est toujours dans l'esprit de tous et l'héroïne a l'impression qu'elle peut apparaître à tout moment.

Sa gouvernante, Madame Danvers prend garde à conserver toute chose dans la maison comme cela l'était un an auparavant lorsque Rebecca était encore vivante. Cette détestable et effrayante Mme Danvers malmène la narratrice et va jusqu'à lui conseiller de porter le même costume que Rebecca lors du bal organisé à Manderley par Maxim en l'honneur de sa nouvelle épouse.

Un bateau s'échoue près du domaine et un scaphandrier retrouve le bateau de Rebecca. Contre toutes attentes, le corps de Rebecca est à l'intérieur. Qui repose dans la crypte à sa place? Pourquoi et comment un accident si bête a-t-il pu se produire alors que Rebecca savait naviguer ? Par quoi ou par qui les trous dans la coque ont-ils été faits? Est-ce un suicide ? Un meurtre?

Les personnages et le lecteur se poseront toutes ses questions jusqu'à ce que la vérité soit révélée à la narratrice. Le lecteur et l'héroïne croiront connaître la vérité mais il n'en est rien. Ils se rendront compte que celle-ci cache un autre secret dont la révélation sera tout à fait inattendue.

Certains aspects du roman laissent apparaître l'héritage des soeurs Brontë. J'ai souvent pensé à Jane Eyre: la personnalité effacée au début du roman des deux héroïnes mal à l'aise en société, celle énigmatique de Maxim et de Rochester ou encore les secrets autour de la première femme.

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Rebecca est un roman très prenant qu'il est difficile de lâcher une fois commencé.

Etant adolescente j'avais vu l'adaptation d'Hitchcok mais finalement j'avais oublié certains éléments de l'intrigue donc j'ai été emportée par les mystères et par l'ambiance qui règnent à Manderley.

J'ai vraiment adoré les premières pages du roman que je trouve très belles et pleines de poésie. Je crois que "J'ai rêvé l'autre nuit que je retournais à Manderley" est devenu aussi célèbre que le "Longtemps je me suis couché de bonne heure" de Proust.J'ai parfois eu envie de secouer la narratrice ou Maxim de Winter pour qu'ils mettent des claques à Danvers mais le couple qu'ils forment est attachant. Pour conclure, je suis conquise et Rebecca devient mon roman préféré de Daphné Du Maurier. 

(J'ai choisi de lire cette ancienne traduction de Rebecca avec des coupures pour une raison sentimentale, ce livre appartenait à ma grand-mère et à ma mère et j'avais juste envie de lire la même version qu'elles.)

Fanny

Lu dans le cadre du mois anglais chez Lou, Cryssilda et Martine. 

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13/06/2015

La Chaine d'Amour, Daphné du Maurier

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La Chaine d’Amour est le premier roman de Daphné du Maurier. Il s’agit d’une saga familiale dans laquelle on suit quatre générations. On découvre tout d’abord Janet Coombe alors qu’elle est encore une toute jeune femme sur le point d’épouser son cousin Thomas. Ils vivent à Plyn, petit port de Cornouailles où Thomas dirige le chantier naval. Janet a toujours été plutôt singulière. Elle aime la mer et aurait voulu être un homme pour pouvoir partir à la découverte des océans. Jeune mariée, elle goûte un temps le plaisir d’avoir un mari aimant, sa propre maison ainsi que les joies de la maternité, mais elle se retrouve vite rattrapée par son attirance irrésistible pour la mer. Janet a six enfants mais n’est véritablement proche que de Joseph, son deuxième fils. Ils partagent tous les deux cette passion pour la mer et sont liés par une relation fusionnelle. Janet va vivre son rêve de conquérir les océans à travers Joseph, qui devient marin et travaille dur pour obtenir son brevet de capitaine. Lorsqu’il l’obtient, un navire est fabriqué dans le chantier naval familial avec une figure de proue à l’effigie de Janet. Cette surprise est la joie ultime pour Janet.

Dans la deuxième partie du roman, on suit la deuxième génération de cette famille et plus particulièrement Joseph. Bien qu’épanoui sur les eaux, il cherchera toute sa vie à retrouver une complicité équivalente à celle qu’il a eu avec sa mère, à présent décédée. Il place tous ses espoirs en son fils ainé Christopher, auquel il s’efforce de transmettre sa passion pour les eaux. Cela devient son seul et unique but, allant jusqu’à l’obsession. C’est donc naturellement que dans la suite du roman on suit le destin de Christopher puis celui de sa propre fille Jennifer, portrait craché de son arrière-grand-mère Janet…

Difficile de parler de cette histoire sans trop en dévoiler…. J’ai beaucoup aimé ce roman car il nous fait découvrir des générations et personnages très différents mais tous très intéressants, même les plus sombres. J’ai particulièrement aimé le personnage de Jennifer. Née plusieurs décennies après Janet, elle ose aller contre la bienséance et prendre son indépendance pour suivre ses envies et ses rêves. C’est également elle qui apporte la vengeance tant attendue depuis plusieurs générations dans cette famille.

La mer occupe une place importante dans ce roman. Bien que très différents, tous les membres de la famille Coombe sont liés par la mer et la passion qu’elle inspire. Qu’ils s’éloignent du petit port de Plyn volontairement ou non, ils finissent tous par y revenir.

Daphné du Maurier nous offre ici également une très belle fresque des passions humaines en dépeignant entre les personnages l’amour, la solidarité tout comme la haine et la vengeance. J’ai avant tout été marquée par la belle relation entre Janet et Joseph. Leur relation est forte et fusionnelle au point de ne plus laisser aucune place aux autres membres de la famille. C’est ce lien et la transmission par la mère de sa passion à son fils qui cèlent le destin de Joseph ainsi que des générations suivantes. J’ai beaucoup aimé la manière dont l’auteur nous dépeint les relations au sein de cette famille. J’ai navigué avec les personnages et ai été tenue en haleine jusqu’au bout !

Emilie

08/06/2015

Le jardin secret, Frances H.Burnett

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Mary Lennox est une petite Anglaise solitaire et capricieuse qui vit avec ses parents en Inde. Sa mère, belle jeune femme admirée par tous ne daigne pas s'intéresser à sa fille dont elle a confié l'éducation à ses domestiques. Mary ne sait pas aimer car elle n'a jamais été aimée par ses parents et ses domestiques craignent ses caprices. Devenue soudainement orpheline, Mary est confiée à un oncle inconnu vivant à Misselthwaite, un immense manoir dans le Yorskshire.

Une nouvelle vie commence alors pour Mary qui se rend en Angleterre et qui est confiée à une jeune fille, Martha, qui pour la première fois de sa vie n'obéit pas à ses ordres. Son oncle ne souhaite pas la rencontrer. Ce manoir est rempli de mystère et Mary, s'ennuyant fermement, décide de les percer à jour. Elle entend parler d'un jardin fermé depuis dix ans, depuis la mort de sa tante et dont la clé aurait été enterrée par son oncle miné par le chagrin depuis la disparition de son épouse. Mary fait la rencontre d'un vieux jardinier bougon et d'un rossignol qui semble la comprendre. Cet animal va lui permettre de découvrir la porte cachée et la clé du jardin secret.... Ce lieu magique et hors du temps va transformer Mary du tout au tout. Petite fille blême, n'aimant pas lier des amitiés et sortir, elle va devenir un petit être ne vivant que pour ce jardin qu'elle bêche et fleurit et elle va s'attacher à Martha, à ce vieux jardinier et à Dickon. Mary est fascinée par Dickon, petit gars du Yorkshire qui vit en harmonie avec les bête et qui lui va apprendre tout ce qu'il sait. Ils auront à coeur de rendre vie à ce jardin.

Cependant, un second mystère reste à percer. Mary entend des pleurs la nuit et elle se décide à découvrir leur provenance. Elle rencontre alors un jeune garçon infirme et qui se dit mourant et qui n'est autre que son cousin. Cette rencontre entre une fillette qui renaît à elle-même et Colin, un garçon malade et insupportable sera salvatrice pour de nombreux personnages.

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(Illustration d'Inga Moore) 

Ce roman de Frances H.Burnett est un classique de la littérature jeunesse anglaise. J'ai trouvé que le sujet et son traitement étaient très poétiques. Certains détails et personnages secondaires sont mignons et apportent un grand charme à ce roman qui ressemble davantage à un conte. La magie du quotidien occupe une place importante dans cette histoire. Nous sommes transportés tour à tour dans la lande du Yorkshire et dans ce jardin sauvage mais aussi fleuri avec soin. Ce roman est une telle ode à la nature que les pages embaument le parfum des roses.

Je suis persuadée que si je l'avais lu étant enfant il ferait partie de mes romans favoris au même titre que La Gloire de mon père ou Les quatre filles du docteur March.

Fanny 

Lu dans le cadre du mois anglais organisé par Lou,  Titine et Cryssilda !

 

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02/06/2015

Les intrus de la Maison Haute, Thomas Hardy

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Les intrus de la Maison Haute est un recueil de deux nouvelles. La première s'intitule Le bras atrophié et la seconde donne son nom au recueil.

Le bras atrophié raconte l'histoire de Lodge qui amène dans sa ferme sa nouvelle épouse: Gertrude. Elle est jeune, belle et douce. Sans le savoir, elle a pour pire ennemie une laitière des environs: Rhoda Brook, ancienne maîtresse de Lodge et mère de son unique enfant illégitime. Après une nuit mouvementée par des cauchemars, Rhoda rencontre la nouvelle Mme Lodge avec qui elle sympathise. Gertrude souffre soudainement d'une douleur au bras. Il s'atrophie petit à petit et Rhoda, qui a une réputation de sorcière, culpabilise en pensant qu'elle a provoqué la douleur de sa nouvelle amie sans le vouloir. Mme Lodge demandera à Rhoda son aide pour combattre son mal et elle ne pourra la lui refuser.

Au début de la nouvelle Les intrus de la Maison Haute, Charles Darton chemine avec son ami Johns pour se rendre à cette fameuse maison placée en hauteur et habitée par Sally, sa promise. Alors que la mère de Sally s'apprête à accueillir Charles pour le dîner, un homme en haillons entre dans la Maison Haute. Cet homme que les deux femmes ne reconnaissent pas immédiatement est le frère de Sally qui revient d'Australie. Ce frère revient avec une épouse et deux enfants. Ces arrivées vont chambouler les projets matrimoniaux de Sally et Charles.

Ce recueil de nouvelles de Thomas Hardy est plaisant à lire même s'il ne m'a pas envoûté comme l'avait fait Une femme d'imagination et autres contes. Les dénouements de ces deux récits sont vraiment surprenants et nous retrouvons des pointes de cet aspect tragique inhérent à toutes choses chez Hardy.

Ce livre ne me laissera pas un souvenir impérissable mais il m'a permis de me promener dans la campagne anglaise et de découvrir cet auteur que j'admire depuis ma lecture de Loin de la foule déchaînée.

Fanny 

Lu dans le cadre de la lecture commune Thomas Hardy du mois anglais organisé par Lou, Cryssilda et Titine

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