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29/01/2016

Un flair infaillible pour le crime, Ann Granger

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Dans ce quatrième volume des enquêtes de Lizzie et Benjamin Ross, le jeune couple est confronté au meurtre d'un homme vivant dans leur rue : Thomas Tapley. Le vieux monsieur aimable et sans histoires a été sauvagement assassiné dans sa chambre qui lui était louée par une femme d'un certain âge et irréprochable. Qui aurait bien pu s'acharner à ce point sur le corps de cet homme modeste et discret ? La victime ne semblait avoir aucun ennemi, le crime ne semble motivé par aucun mobile et pourtant il a bien eu lieu. Un mystère plane sur le passé du vieux monsieur qui s'est montré étrangement silencieux sur sa jeunesse. Comment a-t-il trouvé une chambre à louer chez une femme respectable sans avoir de recommandations ? Comment occupait-il ses journées dans Londres ? Pourquoi paraissait-il pauvre alors qu'il payait toujours son loyer à temps et qu'il avait de l'argent pour ses loisirs ? Autant de questions que Benjamin et Lizzie vont se poser et qui vont les mener jusqu'à des révélations sur le passé "scandaleux" de la victime.

Après ses révélations sur la jeunesse de Thomas, les assassins potentiels et les mobiles du meurtre pleuvent et le couple Ross ne sait plus qui suspecter.

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J'adore cette série et je ne m'en lasse pas ! J'ai aimé de nouveau retrouver le couple qui évolue au fil des volumes. Installée à Londres en tant que Madame Ross, Lizzie essaie désormais de se faire une place à Scotland Yard auprès de son mari et incite le surintendant Dunn à embaucher des femmes dans la police. La relation de Lizzie et de Bessie, sa femme à tout faire, est également développée et je trouve que la jeune fille qui n'a pas la langue dans sa poche est attachante. J'ai également apprécié l'ambiance de Londres au XIXe siècle.

Comme les volumes précédents, l'intrigue n'est pas inoubliable et Ann Granger ne cherche pas à écrire le roman policier du siècle mais elle nous offre un un très bon moment de lecture. C'est un plaisir de chercher l'assassin dans les rues de Londres en compagnie de Lizzie et Benjamin !

Pour conclure, cette série est une petite pépite que je retrouve toujours avec joie !

Lu pour le challenge A years in England chez Titine et pour le challenge XIXe siècle chez Fanny !

Fanny

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18/01/2016

Passé imparfait, Julian Fellowes

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Après un silence de quarante ans, Damian Baxter écrit au narrateur pour l'inviter dans sa grande et belle demeure. Il a fait fortune et c'est l'ennemi juré du narrateur depuis un mystérieux événement ayant eu lieu quarante ans auparavant lors de vacances au Portugal. Poussé par la curiosité, le narrateur accepte cette invitation et retrouve son ancien ami à l'article de la mort. Damian a reçu, il y a fort longtemps, une lettre lui annonçant qu'il a un fils qu'il n'a pas reconnu et l'insultant pour son comportement passé. Ne possédant plus les forces de partir à la recherche de l'expéditeur de cette lettre anonyme afin de retrouver son fils, il demande au narrateur, comme le dernier service que l'on doit bien à un mourant même s'il est votre pire ennemi, de retrouver la femme qui lui a envoyé cette lettre. Il fournit alors une liste de six jeunes femmes qui auraient pu avoir un enfant de lui à l'époque dont il est question dans la lettre anonyme. Le narrateur était ami avec toutes ces jeunes femmes qu'il n'a pas vues depuis la fameuse soirée au Portugal. Marqués par cet événement, tous les protagonistes de la soirée n'ont plus voulu se revoir, se sont distancés les uns des autres au point de presque oublier l'existence de ces anciens jeunes gens aristocrates devenus des hommes et des femmes en prise avec le monde moderne qui cherche à les faire disparaître. Par sens du devoir, le narrateur accepte cette mission et retrouve chaque femme afin de retrouver le fils de Damian qui héritera d'une fortune colossale d'ici peu.

Le narrateur va devoir se plonger dans son propre passé et dans celui de Damian afin de comprendre pourquoi celui-ci provoqua cet événement apocalyptique qui fit de lui l'ennemi du héros. Cette mission engendrera chez le narrateur de difficiles mises au point personnelles sur son amour fou pour Serena, une jeune fille qui n'avait d'yeux que pour Damian pendant leur jeunesse. Il constatera avec lucidité et sévérité ce que sont devenus l'aristocratie à laquelle il appartenait dans sa jeunesse et ces jeunes gens aveuglés par leur sentiment de supériorité qui n'ont pas su s'adapter au monde des années 70.

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J'ai moins aimé Passé imparfait que ce que je l'aurais souhaité. Après l'épisode final de Downton Abbey j'ai eu envie de rester en compagnie du monde de Julian Fellowes et cette lecture fut en partie une déception. Le livre n'est pas ennuyeux mais il est très lent et très long à lire. Les ravages du temps sur des générations et la chute d'une caste sont les principaux sujets de roman et ils nécessitent évidemment un nombre de pages conséquent. Avec de tels thèmes, la longueur du roman semble inévitable mais j'ai tout de même souffert avec quelques longueurs.  Je ne suis pas parvenue à m'attacher aux personnages: le narrateur, Damian et Serena m'ont agacé. Je reconnais que la description de l'aristocratie est très intéressante et j'ai beaucoup aimé l'ironie présente tout au long du roman.

Fanny

     Lu dans le cadre de A year in England chez Titine !logo-by-eliza1.jpg

 

 

02/01/2016

And then there were none, BBC et Agatha Christie

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And then there were none est une adaptation de la BBC de Dix petits nègres d'Agatha Christie. Cette mini-série compte trois épisodes de 55 minutes environ. La chaîne britannique a adapté ce célèbre roman à l'occasion des 125 ans de la naissance de la reine du crime.

Dix hommes et femmes sont invités par courrier à retrouver Monsieur et Madame Owen sur l'Ile du soldat, une île qui se trouve sur les côtes du Devon.

Ils sont médecin, juge, secrétaire, général, dévote, dandy, officier de police, militaire et ne se connaissent pas. Ils n'ont jamais vu leurs hôtes. Arrivés sur l'île, Monsieur et Madame Owen sont absents et un couple de domestiques les attend. La maison des Owen est la seule sur l'île. Alors que les dix convives se trouvent dans la même salle, un disque accuse chaque convive d'avoir tué une ou plusieurs personnes. Chaque invité nie les accusations portées par la mystérieuse voix enregistrée sur le disque mais l'un des convive meurt subitement alors qu'il boit un verre d'alcool. Tous croient que le dandy est mort à la suite d'une trop grande consommation de drogue mais lorsque Véra découvre qu'une des statuettes du salon a disparu et qu'il n'en reste que neuf, elle soupçonne un meurtre. Une chanson se trouvant dans chaque pièce de la maison annonce le crime de chaque convive ....

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J'ai lu Dix petits nègres à 12 ans et ce fut une révélation. J'attendais une adaptation digne du roman d'Agatha Christie et c'est chose faite avec And then there were none !

 Le casting est impressionnant et les acteurs sont tous convaincants. Ceux et celles qui ont l'habitude de regarder des productions de la BBC vont retrouver certains acteurs présents dans Meurtre à Pemberley ou Jane Eyre : Maeve Dermody, Anna Maxwell Martin, Sam Neil et Toby Stephens (mon Rochester favoris). J'ai particulièrement aimé la manière de dresser les portraits des personnages grâce à des flash-back pour nous faire comprendre leur passé et leur personnalité.

Le suspens est intense et l'atmosphère angoissante est très bien rendue: la mer déchaînée, les orages qui coupent l'électricité, le bruit du vent dans les arbres, des meurtres sanguinolents et des personnages tous plus inquiétants les uns que les autres. Ce qui est véritablement moderne dans cette adaptation c'est la tension psychologique que le spectateur ressent même s'il connait le nom du meurtrier.

Cette adaptation est une réussite et je vous la conseille vivement !

Fanny

Vu dans le cadre de A year in England chez Titine 

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