20/09/2014
Frankenstein, Mary Shelley, Sergio Serra et Meritxell Ribas
Je n'ai pas encore lu le roman de Mary Shelley mais j'avais très envie de le lire avant de découvrir cette bande dessinée. Et depuis que j'ai terminé cette dernière, j'ai d'autant plus envie de lire le roman. Je ne peux pas donc vous dire si cette bande dessinée est une bonne adaptation et si elle retransmet correctement l'ambiance du roman. Je pense néanmoins que si une bande dessinée donne envie de lire le roman, c'est qu'elle doit être une bonne adaptation ! De plus, cette bande dessinée reste très littéraire et je pense que les textes dans lesquels le docteur Frankenstein raconte sa vie au capitaine qui l'a sauvé sont extraits du roman.
Cette bande dessinée est un régal! L'objet livre en lui-même est très beau. Les dessins de Meritxell Ribas sont sublimes. Les traits des personnages et les décors sont exclusivement tracés en blanc, comme dessinés à la craie, afin de ressortir sur des pages noires. Ces couleurs apportent une atmosphère très sombre à la bande dessinée et s'accorde totalement avec la noirceur du monstre mais aussi avec la personnalité ambiguë de son créateur et son désespoir.
La grande originalité de cette bande dessinée réside dans les dessins de Ribas qui sont à la fois mélancoliques, sombres mais infiniment poétiques.
Fanny
Lu dans le cadre du challenge XIXe siècle chez Fanny !
23:32 Publié dans Bande dessinée, Challenge XIXe siècle | Lien permanent | Commentaires (3)
17/09/2014
Au fil de l'art, Tome 1, Ivana et Gradimir Smudja
Alors que Lune, une jeune fille qui étudie l'art, est en train de dessiner le portrait de son chat Vincent, roux, parlant et qui n'est pas sans nous rappeler Van Gogh, ce dernier décide qu'il en a assez et s'en va en courant. Il tombe alors dans une crevasse le long de laquelle court un mystérieux fil rouge. Lune se glisse alors le long de la crevasse pour retrouver son ami et ils arrivent tous deux dans la grotte de Lascaux en présence de la première oeuvre d'art et du premier artiste: l'homme préhistorique. Les deux personnages suivront ce mystérieux fil rouge lorsque des situations diffiles les forceront à fuir et dans le but ultime de retrouver leur époque. Ils rencontreront alors tous les grands artistes de la préhistoire jusqu'au XVIIe siècle.
C'est ainsi que le lecteur découvrira les difficultés de Léonard de Vinci à peindre mais aussi les ennuis de Vélazquez ou du Greco avec le roi Philippe II qui les amenèrent en prison. Les deux héros aideront Michel-Ange a peindre en de très brefs délais la chapelle Sixtine ou poseront pour le tableau de Vermeer, La jeune fille à la perle.
Cette bande dessinée est très plaisante à lire: elle nous instruit en nous amusant. Les dessins mais aussi la taille et la forme des vignettes sont originaux. Les informations données sont très intéressantes et variées: nous pouvons en apprendre plus sur la vie privée des peintres, sur leur relation avec les rois de leur époque mais aussi sur les techniques artistiques. Les textes fourmillent d'anecdotes et de nombreux clins d'oeil à d'autres artistes ou tableaux sont à retrouver dans les vignettes.
Un bande dessinée à conseiller que je vous conseille vivement, que vous aimiez l'art ou pas !
J'attends donc avec impatience la sortie du second tome au mois d'octobre !
Fanny
11:55 Publié dans Bande dessinée, Livres | Lien permanent | Commentaires (3)
14/09/2014
Vipère au poing, Hervé Bazin
Ecrit en très peu de temps, comme si l'auteur ressentait une nécessité pressante de vomir son enfance, Vipère au poing est un long cri de haine d'un adolescent contre sa mère. Cette mère, plus diabolique et malfaisante que toutes les belles-mères des contes de Perrault, surgit dans la vie de ses deux garçons élevés par leur grand-mère à la suite de la mort de cette dernière et s'installe dans le domaine familiale avec un père démissionnaire et un petit frère inconnu.
La tragédie commence alors et Folcoche, c'est ainsi que ses trois fils la surnomment, empoisonne la vie de ses enfants en leur faisant subir toutes sortes de tortures: elles les bat, les prive de nourriture, de chauffage... Faible, le père préfère s'enfermer dans son bureau pour épingler et étudier toutes sortes de mouches et ferme les yeux sur ce qu'il se passe sous son toit. Les trois frères décident alors de contrer les plans de leur mère et Jean (le deuxième enfant qui n'est autre qu'Hervé Bazin) devient le chef de l'opposition.
Dans ce roman largement autobiographique, Hervé Bazin raconte les souffrances enfantines qui n'ont pas été sans conséquences sur sa vie d'adulte et sur son rapport aux autres. La haine et la méfiance furent les premiers sentiments dans son coeur d'enfant et ils laissent des traces indélébiles dans sa vie d'adulte. Ce roman est inoubliable car il crée une figure maternelle comme on a peu l'habitude d'en croiser mais aussi parce que loin de vouloir nous apitoyer sur son enfance, Hervé Bazin déploie une ironie mordante sur toutes choses: sur sa famille, sur la bourgeoise, sur tout ce qui a fait sa vie d'enfant et qu'il rejette en bloc.
J'avais lu ce roman en classe 3e, il s'agissait donc d'une relecture pour moi. J'ai apprécié cette relecture qui m'as permise de découvrir ce roman avec un nouveau regard apporté par les années.
Ce roman montre avant toute chose aux adolescents qui le lisent que l'on survit à toute chose et que l'adulte n'en est que plus fort.
Le lecteur se souvient longtemps de cette lecture dans laquelle il voit un enfant soumis et humilié devenir un jeune homme qui avance une vipère à la main et qui brandit devant lui son enfance malheureuse surmontée.
Fanny
22:02 Publié dans Les classiques, Livres | Lien permanent | Commentaires (2)
01/09/2014
Un intérêt particulier pour les morts, Ann Granger
C'est avec grand plaisir que j'ai retrouvé Lizzie Martin pour une nouvelle enquête et que j'ai corrigé mon erreur puisque j'avais lu le second volume avec le premier !
Après le décès de son père, Lizzie se retrouve dans la même situation que toutes les jeunes filles seules et désargentées de l'époque: elle doit se trouver un "poste". C'est ainsi qu'elle débarque à Londres pour la première fois afin d'entrer au service d'une tante méconnue en tant que demoiselle de compagnie. Cependant son entrée dans cette maison ne se fait sans mystère puisque la jeune fille qui occupait ce poste précédemment a disparu dans d'étranges circonstances. A-t-elle fugué avec un soupirant? Lui est-il arrivé malheur?
Alors qu'un corps est retrouvé dans les débris de taudis démolis permettant la construction de la gare St Pancras, Lizzie retrouve une ancienne connaissance: l'ancien enfant de mineur de son village devenu inspecteur Benjamin Ross. Notre héroïne débute alors une enquête en catimini et à ses risques et périls pour aider l'inspecteur Ross.
J'ai retrouvé tous les ingrédients que j'avais appréciés dans le premier volume. J'aime toujours cette double narration masculine et féminine. Le Londres des chantier du XIXe siècle est très bien rendu et les conventions et règles de l'époque parcourent tout le roman. L'héroïne est très attachante et l'intrigue est bien mené. Le meurtrier quant à lui reste masqué pour le lecteur qui a besoin des lumières de Lizzie pour le lui révéler !
C'est une série très plaisante à lire et j'attends la troisième aventure du duo avec impatience!
Fanny
Lu dans le cadre du Challenge XIXe siècle chez Fanny !
18:01 Publié dans Challenge XIXe siècle, Les contemporains, Livres | Lien permanent | Commentaires (4)