Anne de Green Gables, Lucy Maud Montgomery
27/10/2020
Sur l'île-du-Prince-Édouard, Matthew et Marilla Cuthbert attendent l'arrivée d'un petit orphelin. Ils l'adopteront et l'enfant aidera le frère et la sœur vieillissant aux travaux de ferme. Mais rien ne se passe comme prévu et c'est une fillette au visage constellé de taches de rousseur et aux longs cheveux roux qui attend Matthew sur le quai de la gare. Cette orpheline c'est Anne Shirley, fille d'un instituteur et d'une institutrices emportés par la fièvre et le chagrin.
Déçus et septiques, les Cuthbert découvrent une fillette d'une grande sensibilité, pleine de vie et ne cessant jamais de bavarder. Les taiseux et pudiques Cuthbert sont décontenancés mais finalement, parce qu'elle bouleverse leur vie monotone et triste, ils acceptent d'adopter Anne.
Espiègle, l'orpheline enchaîne les bêtises, agace les voisins mais fascine les enfants et plus particulièrement Diana, l'âme sœur d'Anne.
La paisible vie quotidienne sur la petite île canadienne devient alors une grande aventure vécue par Anne, les Cuthbert et tous ceux qui rencontreront l'héroïne. Son imagination débridée, son enthousiasme et sa joie de vivre bouleversent la vie de tous. L'héroïne s'émerveille de la nature et des saisons, est prête à tout pour rester la première de sa classe malgré la concurrence de Gilbert, sauve un enfant, traverse un bois qu'elle s'imagine hanté, enchante la vie de Matthew et Marilla, crée un club d'histoires, se rêve brune et sans taches de rousseur... Et puis, la fillette devient une jeune fille. La route qu'elle pensait toute droite et bordée d'arbres en fleurs prend un tournant inattendu.
Anne de Green Gables est une délicieuse lecture. Suivre la fillette jusqu'à ses 16 ans dans ce premier volume fut une grande joie. Le charme du roman de Lucy Maud Montgomery tient non seulement à cette héroïne à l'intelligence si vive et à l'imagination débordante mais aussi à l'omniprésence de la nature, à la galerie des personnages secondaires et plus particulièrement à la coriace Marilla qui cache un grand coeur et au timide Matthew et à la plume si tendre et si mordante tout à la fois de l'auteur. J'ai ri, j'ai été touchée, j'ai été emportée par l'espoir en lisant Anne de Green Gables. Tout est infiniment doux dans ce roman. Et qu'un roman comme celui-ci fait du bien en ce moment !
L'impétueuse Jo March fut l'héroïne adorée de mon enfance mais je crois que si j'avais lu Anne de Green Gables étant fillette, la petite canadienne aurait peut être fait un peu d'ombre à l'indépendante américaine.
Et que dire du fabuleux travail de la maison d'édition Monsieur Toussaint Louverture ? La maison d'édition offre une nouvelle traduction aux lecteurs français. La couverture rigide et irisée, superbement illustrée, est vraiment très belle.
Ce Anne de Green Gables est à mettre entre toutes les mains et aux pieds de tous les sapins de Noël.
"Mais en vérité, Marilla, on ne peut pas rester triste très longtemps dans un monde aussi intéressant, vous ne croyez pas ?"
Je remercie vivement les Editions Monsieur Toussaint Louverture et Babelio.
1 commentaire
Une héroïne qu'on n'oublie pas... :-)
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