La fille du professeur, Joann Sfar et Emmanuel Guibert et Agatha Christie, le chapitre disparu, Brigitte Kernel
04/12/2016
Ces dernières semaines, j'ai lu une bande dessinée et un livre qui entraient dans le cadre du challenge A year in England chez Martine mais j'ai hésité puis tardé à en parler sur le blog. J'ai décidé de le faire finalement mais de manière assez brève.
Sur un coup de tête et après un coup de coeur pour la couverture, j'ai acheté récemment La fille du professeur d'Emmanuel Guibert et de Joann Sfar. Ce dessin en couverture plonge immédiatement le lecteur dans le Londres de la fin XIXe siècle et je n'en avais pas besoin de plus pour me laisser persuader.
Cette bande dessinée est une comédie romantique farfelue. Liliane, la fille d'un archéologue, est amoureuse d'Imotep IV, un pharaon momifié retrouvé par le professeur. Tous deux se sentent prisonniers de l'archéologue : Liliane, sa fille unique doit lui obéir, Imotep IV est sa momie. Ils décident de s'enfuir ensemble mais rien ne se passe comme prévu et des aventures loufoques les attendent: ils rencontrent une autre momie, font irruption dans Buckingham Palace et se font également enlever. Cette succession de péripéties rocambolesques rythme toute la bande dessinée et crée des scènes rigolotes.
J'ai adoré les dessins et leur colorisation. Ils sont poétiques et rappellent des peintures impressionnistes ou des aquarelles aux couleurs vaporeuses ou sépia. Cependant, l'intrigue pleine de rebondissements ne m'a pas totalement convaincue.
Agatha Christie est l'une des grandes héroïnes de mon adolescence. Sa personnalité et sa vie m'ont toujours intriguée; j'avais commencé la lecture de son autobiographie sans jamais l'achevée. Lorsque ce livre est paru l'an dernier j'ai immédiatement eu envie de le lire.
Durant l'hiver 1926 la célèbre Agatha Christie disparaît pendant 11 jours. Où est elle ? Que lui est-il arrivé ? Nul ne le sait à l'époque, la presse s'empare de l'affaire et encore aujourd'hui le mystère reste total. Agatha Christie a passé sous silence cette disparition dans son autobiographie. En se glissant dans l'esprit de la reine du crime, Brigitte Kernel retranscrit ces 11 jours. À cette époque, Agatha Christie est déjà une auteur reconnue et admirée, elle se remet difficilement du décès de sa mère et son premier époux demande le divorce afin d'épouser sa maîtresse. Agatha fait alors ce qu'elle sait faire de mieux: elle crée une énigme et élabore minutieusement sa propre disparition comme elle le ferait pour l'un de ses personnages.
Ma lecture de ce roman fut compliquée parce que j'avais de fausses attentes dès le début. Sans me renseigner sur le contexte de cette disparition, j'ai toujours imaginé que pendant ces 11 jours, l'intrépide Agatha Christie était partie dans un pays lointain à la recherche d'aventures, mais il n'en est rien. J'ai été déçue par cette lecture parce que je ne me suis pas particulièrement attachée à l'héroïne de mon adolescence. Je l'ai trouvée peu crédible. Je préfère conserver l'image de mon Agatha Christie, téméraire et intrépide, quand bien même elle serait fausse. Mon imagination et l'image d'Agatha Christie donnée par ce roman étaient bien trop éloignées.
Avez-vous lu ce roman ou cette bande dessinée ? Qu'en avez-vous pensé ?
Fanny
Lus dans le cadre du challenge A year in England chez Martine.
3 commentaires
je n'ai lu aucun des deux, et tu n'es pas la première que je vois mitigée pour le roman ...
Je ne connaissais pas la BD et tu as éveillé ma curiosité ;)
Cette bande dessinée qui se passe au XIXe siècle me tente beaucoup beaucoup !
J'avais déjà noté ce titre sur Agatha Christie. Voilà une auteure que j'ai peu lu et que je connais très peu donc j'aimerai bien lire cet ouvrage :-)
J'avais lu cette bande-dessinée il y a longtemps et comme toi je n'avais pas été totalement convaincue. Pour ce qui est du roman sur la disparition d'Agatha Christie, j'ai eu des échos mitigés et j'ai préféré passer mon tour. En revanche, on m'a fortement conseillé "Agatha !" de Françoise Dargent au rayon jeunesse.
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