Le témoignage du pendu, Ann Granger
17/09/2016
Le témoignage du pendu est le cinquième volume des enquêtes de Benjamin et Elizabeth Ross. Mills, un condamné à mort, demande comme dernière volonté de s'entretenir avec l'homme qui l'a arrêté: Benjamin Ross. Avant de mourir, il veut soulager sa conscience : pendant dix-sept il a gardé le silence mais aujourd'hui il veut témoigner sur un crime dont il a été le témoin. Piégé par l'orage en pleine campagne, Mills chercha refuge dans la seule maison des alentours. Il s'approcha de cette maison et aperçut par la fenêtre un vieil homme se faire tuer par une jeune femme. Effrayé, il fuit et se tut pendant dix-sept. Benjamin Ross ne sait que penser: Mills dit-il la vérité ou est-ce une astuce pour retarder sa condamnation à mort? Lizzie se propose alors pour retourner sur les lieux, retrouver cette maison et le nom de la victime. Alors que Mills est exécuté et que le couple Ross espère trouver assez de preuves pour ouvrir officiellement l'enquête, Monsieur Canning, bourgeois londonien, déclare que sa femme et sa fille ont été enlevées par des malfaiteurs à la recherche d'une rançon. Le doute s'installe dans l'esprit de Benjamin: il pense avoir aperçu la veille cette femme et son enfant dormant sous un pont de Londres. Benjamin et Lizzie devront alors résoudre deux mystères : comprendre la disparition de Madame Canning et Charlotte afin de les retrouver vivantes et trouver des preuves pour confondre une meurtrière qui a échappé à la justice pendant dix-sept ans.
Ce cinquième tome est, selon moi, le moins réussi de tous. Mon ressenti est mitigé: j'étais ravie de retrouver ce couple pour une nouvelle enquête et l'ambiance de l'Angleterre du XIXe siècle décrite par Ann Granger me plait toujours autant. Mais cette double intrigue ne m'a pas convaincue. Le début était prometteur mais la disparition de Madame Canning et sa fille vient se greffer à la première enquête sans apporter de véritable intérêt à l'histoire. L'enquête de la disparition est intéressante parce qu'elle décrit la condition féminine et les malheurs que les femmes du XIXe siècle devaient fatalement subir. Mais elle n'est pas intéressante en elle-même et elle est vite résolue par le lecteur. L'intrigue concernant le meurtre vieux de dix-sept est plus palpitante mais elle s'essouffle à cause de la seconde enquête qui l'a ralentie. Enfin, Lizzie Ross n'est pas assez présente à mon goût.
J'espère que cette petite déception avec Le témoignage du pendu sera effacée par un sixième volume qui aura les qualités des volumes précédents !
Fanny
Lu dans le cadre du challenge XIXe siècle chez Fanny et de A year in England chez Titine.
1 commentaire
J'ai deux volumes de retard dans ma lecture, et tu n'es pas la seule à avoir été déçue ...
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