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07/06/2019

La mort dans les nuages, Agatha Christie

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Melle Giselle, une française d'un certain âge, est assassinée dans un avion qui relie l'aéroport du Bourget à celui de Croydon. Elle a été piquée par un dard empoisonné et les passagers se souviennent d'avoir chassé quelques guêpes pendant le vol. Personne n'était assis à côté de la vieille femme, personne n'a rien remarqué de spécial, personne ne s'est approché d'elle si ce n'est les stewards. Hercule Poirot lui-même, assis tout près de la victime, n'a rien vu. Pourtant, l'assassin se trouve forcément parmi les voyageurs. Mais lorsqu'une sarbacane, vraisemblablement l'arme du crime, est retrouvée sous le siège du célèbre détective et qu'il devient ainsi le premier suspect, Hercule Poirot se promet de résoudre l'énigme et de se disculper. 

C'est toujours un plaisir de retrouver Hercule Poirot et l'ambiance si particulière des romans d'Agatha Christie. La Mort dans les nuages m'a tout d'abord décontenancée : je pensais que le roman serait un huis clos dans l'avion, à la manière du Crime de l'Orient Express mais très rapidement les suspects rejoignent la terre ferme et vaquent à leurs occupations. Hercule Poirot enquête alors entre Londres et Paris, collaborant avec la police française pour résoudre ce meurtre qui les laisse tous sans voix. Remise de cette première surprise des allées et venues entre la France et l'Angleterre, je me suis rapidement plongée dans l'intrigue et n'ai pas découvert l'identité de l'assassin. J'ai apprécié ma lecture mais La Mort dans les nuages n'est pas le meilleur des Agatha Christie. Il reste toujours le plaisir de suivre le cheminement des petites cellules grises d'Hercule Poirot et ce n'est déjà pas rien !

 

Lu dans le cadre de la lecture commune d'une Agatha organisée par Lou et Titine. 

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30/05/2019

Le 8e mois anglais

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Je suis ravie de retrouver le mois anglais une nouvelle fois. Ce rendez-vous, ces lectures, ces discussions sont vraiment de véritables bonheurs.

Je suis devenue très irrégulière sur le blog mais je n'imagine même pas manquer le mois anglais organisé par Lou et Titine cette année ( et de gros bisous pour Cryssilda ).

Comme toujours, il est tentant de préparer une PAL démesurée et j'espère réussir à participer à toutes les lectures communes possibles sans forcément toutes les chroniquer. 

  • Un cosy mystery : 3 juin : Agatha Raisin, Chantage au presbytère, MC.Beaton
  • Album ou roman jeunesse : 4 juin : relecture de Harry Potter à l'école des sorciers
  • Agatha (Christie / Raisin / Frost) : 7 juin : La Mort dans les nuages, Agatha Christie
  • Album ou roman jeunesse avec le challenge ou Julia Chapman : 15 juin : Rendez-vous avec le mal, Julia Chapman
  • RDV surnaturel (roman adulte ou jeunesse / BD avec fantômes, vampires, sorcières…) : 17 juin : La Sorcière de Salem, Elizabeth Gaskell 
  • Journée victorienne (auteurs victoriens ou récits ayant lieu à cette époque) : 21 juin : Shirley, Charlotte Brontë
  • Et sans lecture commune : Jeunesse perdue de Daphné du Maurier et Le signe des quatre d'Arthur Conan Doyle

Bon mois anglais à tous !

Vous pouvez retrouver le mois anglais sur facebook ( la page "le mois anglais ") et sur instagram ( le compte "lemoisanglais")

Merci encore Lou et Titine.

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17/05/2019

La mort de Camus, Giovanni Catelli

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Albert Camus a-t-il été assassiné ? L'accident de voiture qui a coûté la vie au prix Nobel en était-il vraiment un ? Et si l'Histoire avait passé sous silence la vérité sur ce qu'il s'est passé le 4 janvier 1960  ?

Giovanni Catelli ne se contente pas de se poser ces questions mais il y répond dans La mort de Camus.

Albert Camus est mort depuis bien longtemps lorsque l'auteur découvre une curieuse note dans le journal intime du traducteur et poète tchèque Jan Zàbrana. Durant l'été 1980, il écrit qu'un de ses amis a appris de source sûre que l'accident qui a tué Albert Camus maquillait un meurtre. Le pneu de la voiture de la famille Gallimard aurait été volontairement tailladé. L'ordre de tuer Camus avait été donné par le ministre des affaires étrangères Sepilov et aurait été exécuté par un espion russe. 

Depuis 1957, Albert Camus attaque explicitement ce ministre russe dans des discours en dénonçant son rôle dans les massacres qui suivirent la révolution hongroise de 1956. Les Soviétiques ne pardonnent pas non plus à Camus d'avoir soutenu la candidature et l’obtention du prix Nobel de Boris Pasternak en 1958. Pasternak, dont Le Docteur Jivago est interdit en URSS, est considéré comme un ennemi public. 

Par ses prises de parole, Camus gêne l'URSS mais aussi la France qui s'apprête à organiser une rencontre entre le Général de Gaulle et Krouchtchev en mars 1960. Les services secrets français sont infiltrés par des espions du KGB  qui ont tout intérêt à taire les véritables causes de la mort de Camus.

En suivant les traces de Camus, Pasternak et Zàbrana, entre Paris, Moscou et Prague, l'auteur réunit des témoignages et propose cette hypothèse à laquelle nous avons envie de croire. Le lecteur suit cette enquête avec un plaisir évident découvrant les milieux intellectuels pendant la Guerre froide mais aussi un récit glaçant des faits et gestes du KGB parvenant à dissimuler leurs crimes sous les apparences de simples accidents.  

La mort d'Albert Camus se lit d'une traite, comme un roman policier haletant qui interroge le passé pour tenter de restaurer la vérité des faits.

« Une fois assimilées les preuves présentées par Catelli, il devient difficile de ne pas arriver à cette même terrible conclusion. Ainsi, « accident de voiture » devrait désormais être classé au rang d'assassinat politique » – et c’est ainsi que, à quarante-six ans, Albert Camus a été réduit au silence. »  Paul Auster

 

Je remercie vivement les éditions Balland et monsieur Giovanni Catelli pour cette découverte. 

 

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27/06/2018

Les yeux bleus, Thomas Hardy

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Les Yeux bleus est le troisième roman de Thomas Hardy et fut écrit un an avant Loin de la foule déchaînée et 18 ans avant Tess d'Urbervilles. Je suis tombée sous le charme de cet auteur depuis ma première lecture d'un de ses romans. J'ai commencé à le découvrir avec Loin de la foule déchaînée et je l'aime toujours un peu plus après avoir tourné les dernières pages d'un de ses romans. J'ai aussi eu la chance, il y a deux ans, de visiter ses deux maisons, si vous voulez voir des photos, c'est par ici. 

Elfride, fille d'un pasteur, s'éprend à toute vitesse de Stephen, un architecte venu restaurer l'église de la paroisse. Stephen, le fils du maçon de cette même paroisse, a pu se faire une place dans le monde grâce à un homme instruit qui lui a donné des leçons par correspondance, Mr. Knigtht. En raison des origines modestes de Stephen, le père d'Eldrife s'oppose à leur union. La jeune fille décide alors de s'enfuir avec son amoureux pour se marier secrètement mais, arrivée à Londres, elle regrette son comportement et fait demi-tour. Stephen partira alors pour les Indes afin de faire fortune pour revenir demander sa main quelques années plus tard. Elfride reste seule en compagnie de son père mais le destin, un homme et une vieille ennemie, viendront tout chambouler. 


Petite soeur de Tess, Elfride est celle qui subit les conventions sociales et le regard des hommes si sévères pour le sexe féminin. Comme Angel jugea et refusa le pardon à Tess, Elfride sera tourmentée par une culpabilité que les hommes et la société lui imposent. Comme toujours dans les romans de Thomas Hardy, le destin est implacable lorsqu'il est lancé sur les trousses de l'une de ses victimes. 
Certains chapitres m'ont semblé un peu longs mais les centaines dernières pages sont bouleversantes et réservent deux surprises, l'une facilement pressentie par un lecteur habitué aux romans de Thomas Hardy, l'autre est un vrai rebondissement que je n'avais pas du tout deviné ! J'aime tout dans les romans de Thomas Hardy : la psychologie des personnages, la description de la société du XIXe siècle et celle des paysages de la campagne anglaise, l'intrigue faite de détails qui s'imbriquent les uns aux autres et l'écriture. Petit bémol pour l'écriture des Yeux bleus qui m'a semblé moins belle que celle des autres romans que j'ai lus, la faute à la traduction ou au début de la carrière de Hardy puisqu'il ne s'agit que de son troisième roman. 

Les Yeux bleus fut une très belle lecture mais je crois qu'il est le roman de Thomas Hardy qui m'a le moins marquée pour le moment. L'auteur est très fort pour briser nos cœurs mais on continue de l'aimer.

"Je suis bien loin de savoir ce qu'est la vie. Se faire une idée juste de la vie est une entreprise trop vaste pour la réussir pendant le cour intervalle où on la traverse."

Fanny

Lu dans le cadre du mois anglais organisé par Cryssilda et Lou

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25/06/2018

Frankenstein, Mary Shelley

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J'ai enfin lu ce grand classique anglais qui faisait partie des douze classiques que je souhaitais sortir de ma bibliothèque cette année. Je me souvenais bien de l'histoire que j'ai découverte sous forme de bande dessinée il y a quelques années. Si vous voulez lire ma chronique, c'est par ici. J'ai également vu, il y a longtemps, le film mythique qui a crée l'image que nous avons tous du monstre possédant les traits de Boris Karloff. 


Le docteur Frankenstein rêve de donner vie à une créature et il y parvient en créant un monstre. Effrayé par son oeuvre, Victor Frankenstein l'abandonne et la fuit. Désespéré d'être rejeté par tous les hommes alors qu'il cherche leur compagnie et leur amitié, le monstre se prend d'une haine féroce pour son créateur. Sa vengeance débute par le meurtre du jeune frère de Victor. Le monstre propose à Frankenstein de créer une nouvelle créature pour vivre avec elle, le scientifique refuse et la vengeance du monstre n'aura alors plus de limites. Maudit parce qu'il s'est substitué à Dieu en créant la vie, Frankenstein ne semble plus avoir de prise sur son destin tragique. 


Ma lecture fut en demi-teinte. J'ai bien conscience de la modernité folle de ce roman écrit en 1817 par une jeune femme d'une vingtaine d'années. Mary W.Shelley pose des questions primordiales et intemporelles: qu'est-ce qu'une vie heureuse ? Que vaut une vie sans amour et sans amitié ? Qui est le plus monstrueux des deux héros ? Le monstre criminel obsédé par sa vengeance ou le scientifique inconscient qui refuse ses responsabilités et nie toute humanité à celui qu'il a créé ? Cependant, j'ai eu du mal à lire le roman et certains passages m'ont paru trop longs. Il s'agissait peut-être du mauvais moment pour lire ce grand classique et l'apprécier à sa juste valeur.

" Il est, certes, en votre pouvoir de me frustrer de tout, mais il me reste la vengeance, la vengeance qui, désormais, me sera plus indispensable que la lumière du jour et la nourriture ! Il se peut que je meure, soit, mais avant cela, vous, mon tyran et mon bourreau, maudirez le soleil qui brillera sur votre effroyable misère. "


L' avez-vous lu ? Qu'en avez-vous pensé ? 

Fanny

Lu dans le cadre de la lecture commune d'un classique anglais du XIXe siècle organisée par Lou et Cryssilda

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18/06/2018

Le Club Jane Austen, Karen Joy Fowler

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"Chacun de nous possède sa propre Jane Austen", c'est ainsi que débute Le Club Jane Austen.

En Californie, six adultes se retrouvent régulièrement pour parler des romans de Jane Austen. Ces cinq amies et cet homme ont des vies mouvementées qui trouvent des échos dans les péripéties vécues par les héroïnes de Jane Austen. À chaque personnage correspond un roman de la romancière qui éclaire la vie, les amours, les rencontres ou les malheurs de ces femmes et de cet homme. Nous rencontrons Jocelyn, la célibataire et Emma du club, une entremetteuse et dresseuse de chiens et Sylvia, sa meilleure amie qui vient d'être quittée par son époux. Allegra, sa fille cherche le grand amour et les sensations fortes, Bernadette, la plus âgée du groupe a vécu mille et une vie, Prudie, professeur de Français est trop sérieuse, Grigg, seul homme au milieu de toutes ces femmes, est avide de lire Jane Austen pour la première fois et de partager son amour de la science fiction.
Si j'ai aimé l'hommage à Jane Austen et à la lecture contenu dans ce roman je ne suis pas parvenue à enter complément dans l'intrigue. Les héros ne sont pas vraiment attachants et l'écriture ou la traduction ne m'ont pas plu. Même si dès le début de la lecture je savais que ce roman serait un divertissement, j'ai trouvé quelques longueurs à certains chapitres et je me suis assez souvent ennuyée. J'ai donc été très déçue. 
Par contre, j'ai trouvé que les compléments à la fin du roman étaient très intéressants comme les critiques et points de vue de plusieurs personnalités sur les romans de Jane Austen. 

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J'ai vu il y a quelques années le film adapté de ce roman. Je l'avais trouvé assez agréable à regarder mais sans le trouver marquant. Je pense tout de même que j'ai passé un meilleur moment en regardant l'adaptation qu'en lisant le roman. 
Avez-vous lu ou vu Le Club Jane Austen ?

Fanny

Lu dans le cadre de la journée de lecture commune sur Jane Austen organisée par Cryssilda et Lou. 

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14/06/2018

Miss Charity, Marie-Aude Murail

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Miss Charity est une enfant de cinq ans, renfermée sur elle-même, vivant au troisième étage de la maison, loin de ses parents qu'elle ne doit pas déranger, en compagnie d'une domestique écossaise qui la nourrit d'histoires de fantômes et de ses animaux auxquels elle apprend des tours farfelus.  Un perceptrice française rejoint le petit monde clos de Charity et le transforme du tout au tout en lui enseignant le dessin. Miss Charity dépasse bientôt son maître : ses illustrations sont admirées par son entourage.

La fillette devient une adolescente, reconnue pour son intelligence mais non pour sa beauté, coincée entre deux cousines exubérantes qui cherchent déjà à attirer les regards des jeunes hommes. Ses deux cousines se battent pour obtenir l'attention de Kenneth Ashley, un jeune homme amusant et solaire, aimé par tous. 

Alors que ses cousines s'occupent de leurs prétentants, que sa préceptrice française la quitte pour épouser Her Schmal le percepteur allemand de son cousin, Miss Charity se demande ce qu'elle va faire de sa vie et quel événement pourrait bien venir chambouler cette existence monotone qui l'ennuie. Son père est préoccupé par des problèmes financiers, sa mère ne cesse de lui reprocher sa mauvaise tenue en société, sa domestique écossaise tient des propos de plus en plus inquiétants. Charity dessine, pour conjurer l'ennui mais aussi pour le bonheur des plus petits, des histoires qui mettent en scène ses animaux. Elle sent en elle une volonté et une force de caractère qu'elle ne sait comment employer. Herr Schmal l'encourage alors à chercher un éditeur. 

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Miss Charity est un coup de coeur absolu. La jeunesse de Beatrix Potter romancée par Marie-Aude Murail est un délice.

Le roman est illustré par Philippe Dumas et ses dessins accompagnent parfaitement cette histoire. Le début, lorsque l'héroïne n'a que cinq ans, est plutôt enfantin et léger. Les aventures et jeux de Charity avec ses animaux sont mignons et charmeront les petits et les grands. La suite du roman est plus sérieuse et touchante selon moi. Cette Miss Charity, talentueuse et peu sûre d'elle, est très émouvante et attachante. J'ai adoré suivre le parcours de cette jeune femme, se sentant pleine de volonté et d'idées, mais ne sachant comment les utiliser. J'ai beaucoup aimé la façon dont Marie-Aude Murail décrit la condition des femmes artistes à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle au sein de leur famille et de la société. L'autrice explique d'ailleurs qu'elle a choisi de romancer la vie de Beatrix Potter mais elle aurait pu tout autant retracer le destin de Jane Austen, la Comtesse de Ségur, George Sand ou Charlotte Brontë. L'écriture est exquise et les petites touches d'humour ne cessent de nous faire sourire. Enfin, les clins d’œil littéraires sont disséminés tout au long du roman : certains extraits sont des hommages à Jane Eyre, Oscar Wilde surgit sous les yeux émerveillés du lecteur et des extraits des pièces de Shakespeare accompagnent l'héroïne et le lecteur. 

Si vous n'avez pas encore lu Miss Charity, vous avez manqué une lecture délicieuse et un pur moment de bonheur. Miss Charity fait partie de ces romans que nous avons du mal à quitter et qui laissent une empreinte en nous encore longtemps après que nous les ayons refermés.

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 " Qu'est-ce qu'elle a ? Est-elle malade ?

- Elle est folle. Elle récite du Shakespeare au milieu de tout un ramassis de bestioles !

J'ignore d'où elle tenait son information, mais je dus reconnaître que que c'était un assez bon résumé de ma vie."

 

" Je lisais et je me mettais à aimer violemment des gens que je n'avais jamais vus, à les aimer comme je n'avais jamais aimé personne, et à vouloir leur bonheur de toutes mes forces." 

 

Fanny

Lu dans le cadre de la lecture commune d'un roman jeunesse organisée par Cryssilda et Lou

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